(Halifax) Plus de 30 membres du corps professoral de la faculté de droit de l’Université Dalhousie ont signé une lettre exhortant le premier ministre de la Nouvelle-Écosse à lancer une commission d’enquête publique sur la tuerie qui a fait 22 victimes, le mois dernier.

Le premier ministre Stephen McNeil a avancé jeudi qu’il devrait revenir au gouvernement fédéral de faire la lumière sur cette tragédie, avec le soutien et l’assistance de la province.

Au lendemain de cette déclaration, 33 des quelque 40 membres du corps professoral de la faculté de droit Schulich demandent plutôt à M. McNeil d’ouvrir une enquête publique avec un mandat élargi.

Ils écrivent que les modalités de l’enquête devraient permettre un examen critique des procédures et des décisions prises par la police lors des fusillades des 18 et 19 avril, de même que dans les mois et les années qui ont mené au carnage.

Ils souhaitent également que l’enquête provinciale tienne compte de plus grandes questions d’ordre social et juridique qui pourraient avoir été des facteurs contributifs à ce drame, tels que la violence conjugale.

Les professeurs soutiennent que la mise sur pied d’une telle enquête s’avère d’autant plus importante à la lumière du témoignage d’une ancienne voisine du suspect, à propos de son comportement violent contre sa conjointe et sa possession illégale d’armes à feu.

Le premier ministre McNeil a fait valoir qu’Ottawa devrait selon lui mener l’enquête puisque la Gendarmerie royale du Canada (GRC) est un corps de police fédéral doté de protocoles nationaux.

La lettre des professeurs objecte que la Nouvelle-Écosse est néanmoins responsable de l’application des lois et de l’administration de la justice dans la province.

« Le processus que votre gouvernement met maintenant en marche doit être assez solide pour assurer les Néo-Écossais que vous faites tout ce qui est en votre pouvoir pour que cela ne se reproduise plus jamais », peut-on lire.