(Edmonton) Une juge de l’Alberta a rejeté une poursuite intentée par Karlheinz Schreiber en 1997 dans laquelle l’homme d’affaires germano-canadien alléguait qu’il avait été diffamé par le procureur général du Canada.

Dans cette affaire, M. Schreiber affirmait que les détails d’une lettre envoyée par le Canada au gouvernement suisse, dans le cadre d’une enquête de la GRC, avaient été publiés dans les médias en 1995 et rendus publics par Brian Mulroney lors d’une conférence de presse.

Karlheinz Schreiber poursuivait également le gouvernement fédéral pour négligence, abus de procédure et abus de pouvoir.

Il réclamait réparation notamment pour un dénigrement de sa réputation, ainsi que pour des opportunités économiques et des revenus perdus en lien avec la perte de sa liberté et de son gagne-pain.

En 1995, la GRC a accusé M. Schreiber et un autre homme d’avoir versé des pots-de-vin à Brian Mulroney à la suite de la vente d’avions Airbus à Air Canada, qui était alors une société d’État.

M. Schreiber, aujourd’hui âgé de 85 ans, a été extradé en Allemagne en 2009 après avoir témoigné devant le comité d’éthique du Sénat.

En 2013, il a été impliqué dans un scandale de corruption lié à l’ancien chancelier allemand Helmut Kohl. Il a été reconnu coupable d’évasion fiscale et condamné à six ans et demi de prison.

En 2017, Karlheinz Schreiber a cherché à relancer sa poursuite contre Ottawa, mais le gouvernement a fait valoir que plus de huit ans s’étaient écoulés depuis la dernière action significative dans le dossier.

À Edmonton, la juge Lucille Birkett de la Cour du Banc de la Reine a conclu que M. Schreiber avait attendu trop longtemps pour relancer sa poursuite et a rejeté sa requête.