(Québec) Un homme de 53 ans qui aurait enfreint une exigence rare de conduire accompagné d’un ergothérapeute a entraîné une poursuite policière à vitesse excessive après avoir refusé d’immobiliser son véhicule.

Les policiers de Québec voulaient intercepter le véhicule — un Toyota Highlander tirant une remorque — pour le seul motif que l’homme était seul à bord.

Les agents du Service de police de la Ville de Québec ont observé le véhicule, mercredi, vers 9 h 45, sur l’autoroute 40 près de la sortie Jean-Gauvin.

Après avoir obtenu l’information sur la condition de conduite, les policiers ont tenté d’intercepter le véhicule. Mais le conducteur a refusé de s’immobiliser, déclenchant alors une poursuite policière d’une durée de 10 à 15 minutes, a relaté la police de Québec.

Lors de la poursuite, le suspect a conduit à une vitesse excessive et brûlé des feux de circulation, a-t-on précisé. Aucune voiture n’a été heurtée.

L’homme a finalement immobilisé son véhicule dans une entrée d’une résidence privée de la route 138 à Saint-Augustin-de-Desmaures.

Le quinquagénaire a été arrêté pour fuite et conduite dangereuse. Il devait rencontrer les enquêteurs au courant de la journée.

On ignore les raisons pour cette restriction de conduite imposée au quinquagénaire.

Une exigence très temporaire

Gino Desrosiers, porte-parole de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), a expliqué qu’il s’agit d’une « condition très temporaire […] en lien avec la santé d’un conducteur ».

L’exigence de conduire accompagnée d’un ergothérapeute — ou d’un évaluateur de conduite de la SAAQ — peut venir d’une demande de révision de la suspension d’un permis pour des raisons de santé. Un médecin peut aussi informer la SAAQ qu’une condition de santé importante de son patient doit être prise en compte par les autorités compétentes, a indiqué M. Desrosiers.

Dans les deux cas, la condition demeure jusqu’à la réception et l’analyse d’un rapport de l’ergothérapeute.

« Tant qu’on n’a pas le rapport de l’ergothérapeute, le permis est suspendu. Dans la grande majorité des cas, les gens vont nous dire qu’ils vont renoncer eux-mêmes à la conduite parce qu’ils vont avoir réfléchi sur leur condition, et que leur état ne leur permet pas de conduire de façon sécuritaire », a expliqué M. Desrosiers.

« C’est généralement en lien avec le cognitif, une personne qui commence à souffrir de démence ou de la maladie d’Alzheimer, et le médecin préfère nous le signaler à des fins d’évaluation », a-t-il précisé.