Détenu depuis une importante frappe antidrogue menée en avril dernier, le Hells Angels de la section de Trois-Rivières Claude Gauthier a échoué dans sa tentative d'obtenir sa remise en liberté en attendant la suite des procédures.

En revanche, deux de ses présumés complices, Denis Savoie et Todd Bissett, sont parvenus à convaincre le juge Yvan Poulin de la Cour du Québec de les remettre en liberté sous conditions.

Les trois hommes ont été arrêtés en compagnie d'une trentaine de personnes le 10 avril, à l'issue d'une enquête baptisée Orque visant un réseau de trafic de stupéfiants actif dans les régions de Saint-Jean-sur-Richelieu et de l'Outaouais.

Gauthier et Bissett sont accusés de gangstérisme, complot, trafic de stupéfiants et possession de biens criminellement obtenus. Savoie fait face aux mêmes chefs sauf celui de possession de biens criminellement obtenus.

Un interdit de publication nous empêche de révéler les détails de la preuve entendue lors de l'enquête sur remise en liberté des trois hommes.

Pour ce qui est de Gauthier, écrivons simplement que le fait qu'il ait fui la justice canadienne durant sept ans, après l'opération SharQc en avril 2009, et qu'il soit membre des Hells Angels depuis plus de 20 ans, ont été considérés par le juge Poulin.

Bissett et Savoie n'ont pas ou à peu près pas d'antécédents criminels. Ils ont été libérés moyennant des engagements, sans dépôt, de plus de 30 000 $. Les deux hommes de 54 et 56 ans devront notamment respecter un couvre-feu entre 22h et 6h et se présenter dans un poste de police tous les lundis.

Ils ne pourront de plus communiquer avec les coaccusés, tout membre des Hells Angels, toute personne impliquée dans le trafic de stupéfiants et toute personne ayant des antécédents criminels.

L'enquête Orque a été menée par l'Escouade nationale de répression du crime organisé (ENRCO) dont le mandat est d'arrêter les têtes dirigeantes du crime organisé.

Outre Gauthier, un autre membre des Hells Angels a été arrêté dans l'enquête, Pascal Facchino, mais il a renoncé à sa remise en liberté en attendant la suite des procédures.

Pour joindre Daniel Renaud, composez le (514) 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@lapresse.ca ou écrivez à l'adresse postale de La Presse.