Une opération visant à démanteler un réseau de drogue de synthèse est en cours sur le territoire de Laval et Montréal, et dans une dizaine de municipalités de la Rive-Nord. Les enquêteurs de la section Antigang du Service de police de Laval sont à la tête des opérations de perquisitions. Il est question d’au moins 200 000 comprimés de drogue de synthèse, peut-être davantage.

Selon une porte-parole de la police de Laval, Geneviève Major, les policiers démantèlent un réseau de production, distribution et d’exportation de Xanax lié aux motards. Le produit aurait été exporté aux États-Unis, en Europe et en Australie, mais aurait également été distribué localement, au Québec.

L’enquête baptisée Affranchir a commencé en février 2018, après que l’Agence des services frontaliers du Canada eut demandé la collaboration des policiers pour intercepter 200 colis de comprimés de Xanax contrefaits dans des comptoirs postaux de Laval. Le Xanax (alprazolam) est un médicament puissant pour soulager l’anxiété excessive, les troubles paniques.  

À cette heure, environ 235 policiers accompagnés de maîtres-chiens et d’instruments de détection mènent des perquisitions à au moins 13 endroits, dont Laval, Montréal, Terrebonne, Saint-Lin, Sainte-Thérèse, Saint-Eustache, et aussi à Gatineau et les environs. Au moins un laboratoire clandestin de production de drogue de synthèse a été perquisitionné par les policiers.

Quatorze individus sont visés par l’enquête. Certains ont été arrêtés. Des chefs d’accusations seront déposés au cours de la journée.

Pour mener à bien le démantèlement du réseau, les enquêteurs de Laval ont obtenu des renforts de la Sûreté du Québec et des policiers des municipalités où ont lieu les perquisitions. La police de Laval doit produire un bilan préliminaire de la frappe en fin de journée.

Selon nos informations, le réseau s'étend jusqu'en Outaouais. Simultanément, l’Escouade régionale mixte (ERM) de l’Outaouais mène également une opération contre un réseau de trafic de stupéfiants sur son territoire ce matin. Certains sujets des deux enquêtes, celle de la police de Laval et celle de l’ERM, se recoupent, mais il n’y a aucun lien entre les deux opérations.