La prise d'otages survenue vendredi soir dans une caisse populaire Desjardins de Salaberry-de-Valleyfield s'est terminée dans la nuit sans faire de blessés.

Le suspect âgé d'une cinquantaine d'années s'est rendu aux policiers vers 1 h 30 samedi matin, dans une « reddition pacifique », a confirmé le porte-parole de la Sûreté du Québec Stéphane Tremblay.

Le suspect a été transporté dans un centre hospitalier pour l'évaluation de son état. Il a reçu son congé de l'hôpital et a été rencontré par les enquêteurs de la Division des enquêtes sur les crimes majeurs de la SQ. Il devait comparaître par téléphone plus tard dans la journée. Il devrait faire face à des accusations de séquestration, menaces et utilisation d'une arme dans un dessein dangereux. La SQ n'a pas voulu préciser le type d'arme utilisé.

L'homme armé retenait quatre employés de la caisse contre leur gré, à l'intérieur de l'établissement situé dans la rue Alexandre. Les otages, trois femmes et un homme, ont été libérés après 22 h vendredi soir.

Les autorités avaient été alertées à 16 h 50 d'une situation anormale par le déclenchement d'un bouton de panique, peu avant la fermeture de l'établissement. On ignorait toujours si la prise d'otages était le résultat d'une tentative de braquage qui aurait mal tourné ou d'un autre type de circonstance.

Les agents ont négocié avec l'homme pendant plusieurs heures. Les communications se déroulaient « dans le calme » pendant la soirée, a indiqué vendredi soir la sergente Ingrid Asselin, porte-parole de la SQ. Personne n'a été blessé.

« L'assaillant n'était pas connu des personnes à l'accueil, je ne peux même pas vous dire si c'était un membre de la caisse ou une personne de la région », a commenté la nuit dernière le directeur général de la caisse, Gino Napoleoni.

« Les employés étaient confinés dans le bureau d'un conseiller, l'assaillant bloquait la porte avec des chaises », a-t-il ajouté.

Selon M. Napoleoni, qui a pu communiquer avec un otage par texto pendant toute la soirée, il n'y a pas eu de menaces ou de gestes de violence.

Les policiers ont été déployés en nombre important sur les lieux. Différentes unités de support de la SQ ont été mises à contribution, notamment le Groupe d'intervention tactique, des enquêteurs et des personnes spécialisées. De nombreuses voitures de police et des ambulances étaient aussi sur place, gyrophares allumés.

Le Mouvement Desjardins a précisé qu'un programme d'aide aux employés était disponible pour les employés et leurs proches. Des rencontres sont prévues à la direction pour évaluer la situation et les mesures possibles à prendre. Aucun dommage n'a été fait aux installations, a indiqué la conseillère relations publiques Annie-Josiane Bujold. Les guichets automatiques de la caisse étaient de nouveau accessibles samedi matin.

PHOTO DAVID BOILY LA PRESSE, LA PRESSE

Le directeur général de la caisse, Gino Napoleoni, converse avec des policiers lors de la prise d'otages.