Samedi après-midi, Malinda Germann s’est rendue devant le logement de son amie morte dans un incendie dans la rue Duff Court, à Lachine. « J’ai pleuré et je suis venue ici tout de suite, c’est tellement triste », a-t-elle réagi, des larmes coulant sur ses joues.

La femme dans la quarantaine, dont l’identité n’a pas encore été dévoilée, est morte vendredi soir dans l’incendie de son appartement, avec sa fille de 8 ans. Sa petite de 4 ans luttait toujours pour sa vie, samedi après-midi, à l’hôpital. Ses jumeaux âgés de 13 ans ont réussi à sauter d’une fenêtre du deuxième étage, s’en tirant avec des blessures mineures.

La première hypothèse envisagée par le Service de police de la Ville de Montréal est un brasier causé par un article de fumeur, a précisé Jean-Pierre Brabant, du SPVM. L’enquête suit son cours.

Dehors, devant le bloc de 51 appartements, des toutous avaient été déposés par terre. Des dessins avaient été collés à la vitre de l’entrée.

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Dans un appartement à quelques portes du logement incendié, Temitope Olparaocha a témoigné s’être fait réveiller par le bruit d’une alarme vendredi soir. Ses trois enfants et elle ont dû sortir, à l’aide des pompiers, par une échelle posée sur son balcon avant. « Il y avait des flammes dans le corridor, c’était épeurant », a-t-elle dit.

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Temitope Olparaocha habite dans un appartement à quelques portes du logement incendié.

Comme d’autres voisins, elle a témoigné que ce n’était pas la première fois cette semaine que l’alarme de feu retentissait. Mais cette fois-ci, ce n’était pas une fausse alarme, à sa surprise.

Les pompiers lui ont distribué un avertisseur de fumée neuf.

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La chef de section du Service de sécurité incendie de Montréal, Louise Desrosiers, a souligné que les décès dans les incendies sont souvent liés à des articles de fumeurs, même si dans ce cas, il est trop tôt pour confirmer l’hypothèse. « On sensibilise les gens à aller à l’extérieur pour fumer s’ils sont somnolents ou qu’ils ont consommé des médicaments ou de l’alcool », a-t-elle souligné.