(Montréal) Le ministère de la Sécurité publique a reçu 59 dossiers de candidats intéressés pour le poste de Commissaire à la lutte contre la corruption. L’appel de candidatures se terminait mercredi, et il reste maintenant au comité de sélection d’évaluer les qualifications de ces aspirants au titre de patron de l’UPAC.

Le comité de sélection doit retenir un minimum de deux candidatures de personnes qu’il estime aptes à exercer la charge de commissaire. Ces candidatures sont ensuite soumises au ministre de la Sécurité publique. Si moins de deux candidats sont retenus, une nouvelle offre d’emploi devra être publiée.

Les candidats retenus seront également rencontrés par le premier ministre François Legault ainsi qu’un député de chacun des partis d’opposition à l’Assemblée nationale. L’embauche de la personne désignée pour le poste de commissaire par le premier ministre du Québec devra finalement être confirmée par un vote favorable des deux tiers des députés de l’Assemblée nationale.

Il s’agit d’un mandat de sept ans, non renouvelable.

Actuellement, le parti au pouvoir, la Coalition avenir Québec, ne peut pas mathématiquement imposer un candidat puisqu’il ne dispose que de 60 % des sièges à l’Assemblée nationale. Il lui faudra obtenir l’appui de huit députés de l’opposition.

D’après les informations contenues dans l’offre d’emploi, il est d’abord précisé que le lieu de travail est situé dans la région de Montréal et que l’échelle salariale varie de 171 626 $ à 223 118 $ par année.

On spécifie que la lutte contre la corruption implique à la fois « les enquêtes criminelles, les enquêtes pénales, les vérifications en matière de contrats publics et dans l’industrie de la construction et le filtrage en matière d’intégrité des entreprises qui souhaitent participer aux marchés publics ».

En plus de vérifier les dénonciations reçues, le commissaire doit avoir l’initiative de lancer des enquêtes pour « détecter la commission d’actes répréhensibles ».

La liste de tâches du patron de l’UPAC inclut également la formulation de recommandations au Conseil du trésor, au ministère des Affaires municipales et de l’Habitation et au ministère de la Sécurité publique pour s’assurer de la légitimité des processus d’adjudication de contrats publics et pour prévenir la corruption.

Parmi les exigences de qualification, la personne doit détenir un diplôme universitaire dans une discipline pertinente au poste et posséder au moins dix ans d’expérience en gestion dans un secteur connexe. La personne doit aussi posséder « une bonne connaissance de l’État et de la gouvernance des organisations ainsi qu’une excellente connaissance de l’encadrement législatif et réglementaire des organisations policières ».

L’UPAC est actuellement dirigée par un commissaire par intérim, Frédérick Gaudreau.