L’auteur jeunesse Maxime Roussy a récemment obtenu sa libération conditionnelle totale, plus de deux ans après avoir été condamné à cinq ans de pénitencier pour des crimes sexuels envers une jeune admiratrice. L’homme de 43 ans présente un « faible » risque de récidive selon la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC).

En semi-liberté depuis novembre dernier, Maxime Roussy s’est bien comporté pendant les six mois de sa première période de libération conditionnelle et présente un potentiel « élevé » de réinsertion sociale, a conclu la CLCC dans sa décision du 8 mai, rendue publique vendredi. Les commissaires se disent toutefois préoccupés par les « traits narcissiques » du détenu et sa tendance à « présenter une façade ».

Maxime Roussy s’est retrouvé derrière les barreaux pour avoir commis des crimes de nature sexuelle entre juillet 2006 et mars 2011. Il avait été déclaré coupable en décembre 2016 de corruption d’enfants, d’agression sexuelle, de contacts sexuels, incitation à des contacts sexuels, d’agression sexuelle armée et d’avoir imprimé/publié de la pornographie juvénile.  

Maxime Roussy était un auteur jeunesse adulé par de nombreux jeunes lecteurs en 2006, entre autres pour sa série Pakkal et Le blogue de Namasté. Sa victime avait 11 ans lorsqu’il a commencé à clavarder avec elle. Après une rencontre au Salon du livre, leurs discussions sur l’internet ont pris un virage sexuel.  

Puis en novembre 2008, Roussy a eu un premier contact sexuel avec la victime. Pendant les trois années, suivantes, il a eu une dizaine de rencontres sexuelles avec l’adolescente, dont des relations sexuelles complètes. Roussy pratiquait le sadomasochisme et le sexe hard avec sa victime dans des motels.

« Selon l’ÉGC [Équipe de gestion de cas], vos distorsions cognitives, votre besoin de contrôle, vos insatisfactions sexuelles, une fascination pour le monde des adolescentes, une identification à la victime, une fantasmatique sexuelle hors norme et une gestion déficiente de vos émotions ont notamment facilité vos passages à l’acte », écrivent les commissaires.

Pendant sa libération conditionnelle totale, il lui sera interdit de se trouver dans le quartier Ahunstic-Cartierville à Montréal. Roussy ne peut également entrer en contact avec la victime et la famille de celle-ci.