Un Montréalais de 34 ans coincé par la police allemande pour avoir diffusé sur l'internet des vidéos de pornographie juvénile «très explicites» a reçu une peine de deux ans moins un jour au palais de justice de Montréal. Les policiers ont découvert dans l'ordinateur de Simon Trépanier des centaines de photos impliquant de jeunes enfants et même des bébés.

Le résidant de l'ouest de Montréal a plaidé coupable le mois dernier d'avoir distribué de la pornographie juvénile pendant neuf mois en 2015 et 2016 et d'avoir possédé du tel matériel pendant plus de deux ans. Il a également plaidé coupable d'avoir accédé à de la pornographie juvénile.

Simon Trépanier s'est fait pincer par deux enquêtes distinctes de la police allemande en 2015, a expliqué à la cour la procureure de la Couronne Me Roxane Laporte. Les enquêteurs ont pu associer l'adresse IP du Québécois à deux vidéos transmises dans une centaine de pays sur des plateformes de partages de fichiers de type «peer-to-peer». Une des vidéos montrait une fillette d'environ 6 ans se faire agresser sexuellement par un homme.

Perquisition

Deux ans plus tard, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), qui avait amorcé son enquête avec les informations des autorités allemandes, a mené une perquisition au domicile de Simon Trépanier dans le quartier Sainte-Geneviève. Le chaudronnier a admis aux policiers être attiré par les jeunes filles et regarder de la pornographie juvénile en état d'ébriété.

Une vingtaine de vidéos et des milliers de photos «très explicites» ont été trouvées dans son ordinateur. L'âge des enfants variait principalement entre 3 et 10 ans, mais certaines images montraient de très jeunes bébés et même des cas de bestialité.

La juge Nathalie Duchesneau a imposé à Simon Trépanier une peine globale de deux ans moins un jour, le 30 juillet dernier. Mais en tenant compte du temps purgé en détention préventive depuis son arrestation, sa peine réelle s'élève à environ 16 mois.

Thérapie

Pendant sa probation de trois ans, il devra suivre une thérapie spécialisée en déviance sexuelle. Il lui sera interdit de se trouver en présence d'enfants de moins de 16 ans et d'utiliser l'internet, sauf pour se chercher un travail au centre local d'emploi. Il est inscrit à vie au Registre national des délinquants sexuels.

Simon Trépanier s'est adressé brièvement à la cour pendant l'audience. «Je regrette énormément les gestes que j'ai posés et je m'engage à prendre tous les moyens nécessaires pour obtenir l'aide que j'ai besoin et devenir une meilleure personne. Venir en prison a été une des meilleures choses qui m'est arrivée dans ma vie. J'ai beaucoup changé depuis. J'ai maintenant beaucoup plus conscience de la gravité des gestes que j'ai posés», a-t-il déclaré. Il était défendu par Me Yann Trignac.