Une femme accusée d'avoir caché les restes de six bébés dans un local d'entreposage de Winnipeg a été libérée sous caution, vendredi.

Andrea Giesbrecht, âgée de 41 ans, s'est fait ordonner de garder la paix, de signaler toute grossesse aux autorités et de vivre sous la supervision de l'organisme Elisabeth Fry Society jusqu'à son procès, qui devrait avoir lieu en avril 2016. Elle devra aussi respecter un couvre-feu strict.

Sa caution a été fixée à 15 000 $.

L'avocat de Mme Giesbrecht, Greg Brodsky, a déclaré qu'il s'agissait d'un bien meilleur arrangement pour elle que d'être en prison.

Il est d'avis que d'avoir un tel environnement avec du soutien va certainement l'aider. Elle aura notamment des services de conseil sur le jeu compulsif.

Cette affaire mystérieuse a fait les manchettes partout au pays en octobre, lorsque des employés de l'entreprise d'entreposage ont appelé la police après avoir découvert ce qui semblait être des restes humains dans des contenants de plastique et des sacs à ordures.

Me Brodsky maintient depuis le début qu'il n'y a aucun signe qu'un crime a été commis et aucune preuve que les bébés sont nés vivants. Il a aussi dit que les restes sont vieux d'au moins une décennie.

La preuve présentée lors de l'audience sur la caution ne peut être rapportée puisqu'elle a été frappée d'une ordonnance de non-publication.

Mme Giesbrecht est restée assise en silence, mais a écouté avec attention les représentations faites vendredi.

Son avocat a expliqué que l'audience avait eu lieu six mois après l'arrestation de la femme à cause de la lente divulgation de la preuve par la Couronne.

Mme Giesbrecht est aussi accusée de fraude et d'avoir violé un ordre de la cour dans des affaires non reliées.