Le maire de L'Assomption, Jean-Claude Gingras, a été arrêté mardi soir dernier par l'Unité permanente anticorruption (UPAC). Il a été interrogé au quartier général de la police avant d'être relâché avec la promesse de comparaître en cour, a appris La Presse.

L'UPAC a refusé de confirmer l'arrestation. «Il y a enquête et nous ne ferons donc pas de commentaire», a indiqué la porte-parole Mélanie Duclos. Le maire Gingras a toutefois reconnu avoir été arrêté à son domicile de L'Assomption.

«On a eu une petite jasette», a d'abord affirmé M. Gingras à La Presse. «C'est une arrestation pour entrave à la justice», a-t-il ajouté. Selon le maire, le coeur du dossier est lié à la décision de la nouvelle équipe de la Ville de L'Assomption de mettre un terme à l'opération Trompette qui était en vigueur depuis cinq ans. Cette opération était menée par le Service de police de L'Assomption-Saint-Sulpice et consistait à contrôler étroitement l'efficacité des silencieux des motocyclettes.

Depuis son élection l'automne dernier, Jean-Claude Gingras estime que les élus ont repris les rênes du pouvoir qui auraient été laissées entre les mains des fonctionnaires sous l'ancienne administration.

«Le conseil municipal est souverain et la police n'aime pas ça. On a les mains dans le bobo et on brasse de la marde. Si c'est ça faire de l'entrave à la justice, ça ne me dérange pas», a-t-il précisé sur un ton enflammé. Puis, il a ajouté: «L'UPAC fait son job mais elle fait fausse route.»

Chose certaine, les enquêteurs ont perquisitionné à deux reprises à l'hôtel de ville de L'Assomption depuis trois mois. 

Vendredi dernier, une vingtaine de policiers ont effectué leurs recherches après avoir exigé que tous les employés quittent les lieux.

Selon le maire Gingras, les soupçons de l'UPAC portent sur son prédécesseur à l'hôtel de ville.