Le gouvernement de l'Alberta ne s'adressera pas au gouvernement fédéral pour qu'il demande l'extradition d'un délinquant sexuel qui, selon la police, a quitté le Canada pour se terrer aux États-Unis.

Même si Michael Stanley a été reconnu coupable de crimes violents, les chefs d'accusation pour lesquels il est actuellement recherché ne justifient habituellement pas une demande d'extradition auprès des autorités américaines, a affirmé Dan Laville, un porte-parole du ministère de la Justice de l'Alberta, dans une déclaration publiée samedi.

Les autorités policières tentent de retrouver Michael Stanley depuis le 1er octobre, lorsque le bracelet de surveillance électronique qu'il portait s'est sectionné. Le bracelet a été retrouvé sur le toit d'une entreprise de Lloydminster, une ville qui chevauche la frontière séparant l'Alberta de la Saskatchewan.

Un mandat d'arrestation a été lancé en vertu d'accusations d'inobservation d'un engagement, de méfait et d'infractions relatives à la conduite d'un véhicule automobile. Une alerte avait aussi été lancée décrivant l'homme d'Edmonton comme étant un violent délinquant sexuel, non soigné, qui représente une menace significative pour la communauté.

Dernièrement, plusieurs écoles du secteur centre-ouest de la Saskatchewan ont barricadé leurs portes après que la Gendarmerie royale du Canada eut reçu des informations à l'effet que Stanley avait été vu dans cette région. Le 7 octobre, la police de Lethbridge, en Alberta, a repéré sa voiture en ville et averti la population qu'il pourrait se trouver dans le secteur.

Les autorités policières avaient ensuite annoncé que Stanley était parvenu à franchir la frontière du pays à la hauteur de Blaine, une ville de l'État de Washington. Mais elles s'étaient dites «confiantes» quant à l'endroit où il se trouvait et ont mentionné avoir avisé les agences américaines spécialisées.

Cependant, le bureau des U.S. Marshals a fait savoir vendredi qu'il ne recherchait pas Stanley et qu'il ignorait où il se trouvait. Jack Williams, chef adjoint par intérim du bureau des U.S. Marshals à Seattle, a précisé que Stanley n'était pas recherché par les autorités américaines, et que sans une demande d'extradition du Canada, son bureau ne pouvait pas faire grand-chose.

Une ordonnance de cour obligeait Stanley à porter un bracelet à sa cheville, en raison de son passé criminel, mais le fait de l'enlever ne justifie pas une requête d'extradition, a fait savoir M. Laville.

Selon M. Laville, si Michael Stanley revient au Canada, le ministère de la Justice sera prêt à le poursuivre en cour et à s'assurer qu'il demeure sujet à une ordonnance afin de protéger le public.