Condamné pour avoir commis un meurtre sordide lorsqu'il avait 16 ans, Jean-Philipe Leblanc bénéficiera de tout l'été pour terminer son secondaire dans un centre jeunesse avant d'être transféré dans un pénitencier fédéral.

C'est ce qu'a décidé le juge Claude Champagne, hier, en Chambre de la jeunesse de Montréal. Comme l'adolescent a été assujetti à une peine d'adulte, les médias peuvent désormais le nommer. Au terme d'un procès devant jury, Jean-Philipe Leblanc a été reconnu coupable du meurtre non prémédité de Dany Ouellette, 24 ans.

Il écope d'une peine de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant sept ans. Le 7 mars 2010, alors qu'il n'a que 16 ans, il se trouve dans un bar de danseuses du quartier Saint-Henri. Il se dispute ce soir-là avec la victime et est expulsé du bar. Il va ensuite chercher quatre amis, pour se venger. L'adolescent poignarde Dany Ouellette à 38 reprises avec un couteau pendant que ses complices le frappent à coups de poing et à coups de pied. «Un véritable film d'horreur!», décrit le juge Claude Champagne. Leblanc, qui aura 19 ans le mois prochain, est connu de la police depuis qu'il a 13 ans. Il a été impliqué dans une dizaine de délits, dont la possession de stupéfiants, un vol et un méfait, selon un sergent-détective de la police de Montréal.

«J'estime qu'il est dans l'intérêt de Jean-Philipe qu'on lui accorde les meilleures chances de terminer ses études secondaires. Un jeune homme scolarisé a plus de chances de se réinsérer dans la société qu'un jeune homme qui ne l'est pas», a indiqué le magistrat, qui a cité une décision qui a fait jurisprudence en Ontario.