Après avoir tiré une balle dans la tête du jeune David Mutunzy, le 24 novembre 2007, Marchath Marseille s'est débarrassé du corps et n'a jamais révélé où il l'avais mis. Pour son crime, Marseille purgera 13 ans de sa peine de prison à perpétuité avant d'être admissible à une libération conditionnelle.

Marseille, 21 ans, n'a pas bronché quand le juge James Brunton a rendu cette décision, hier. Le procureur de la Couronne Jacques Dagenais recommandait de fixer cette période à 15 ans, tandis que Me Normand Boudreault, en défense, suggérait de s'en tenir à 10 ans, comme l'avaient suggéré les jurés. Le magistrat a coupé la poire en deux. L'accusé a été déclaré coupable de meurtre non prémédité au terme de son procès, il y a quelques mois. Un psychiatre qui l'a évalué estime que le risque qu'il récidive est faible, tandis qu'une agente de probation arrive à la conclusion contraire. Le juge a préféré l'évaluation du psychiatre, notamment parce qu'elle était basée sur l'analyse d'échelles actuarielles. Par contre, le jeune âge de la victime (17 ans), les antécédents judiciaires de Marchath et le fait qu'il lui était interdit de posséder une arme à feu au moment du crime constituent des facteurs aggravants dont le juge a tenu compte dans l'évaluation de la peine.

 

Marseille n'a pas témoigné au procès, et il a porté sa cause en appel. La famille de la victime espère toujours retrouver le corps de David pour lui offrir une sépulture décente.