La Sûreté du Québec mène présentement une vaste série de perquisitions chez des entrepreneurs de la construction dans plusieurs régions du Québec.
Les informations circulent au compte-goutte pour ne pas entraver l'opération en cours. La Sûreté du Québec affirme que la frappe policière vise des gens soupçonnés d'infiltration d'économie légale et de blanchiment d'argent.Martine Isabelle, porte-parole de la Sûreté du Québec, a refusé de confirmer le nombre des compagnies touchées. L'opération se déroule dans de nombreuses villes du Québec, dont Repentigny, Laval, Boisbriand, Terrebonne et Trois-Rivières.
Une perquisition est présentement en cours chez l'important fournisseur de grues Guay, sur la rue Colbert dans l'est de la métropole. Une voiture du SPVM est garée devant la compagnie, de même qu'un véhicule d'enquêteurs. On ignore pour l'instant ce que les autorités cherchent à l'intérieur.
La Presse avait révélé début mars l'existence d'une vaste enquête policière sur les liens entre certains dirigeants de la FTQ construction et des proches des motards criminalisés. Le président de la FTQ, Michel Arsenault avait demandé l'automne dernier la démission des dirigeants de la FTQ construction après avoir eu des informations d'un policier à la retraite de la GRC. Jocelyn Dupuis le directeur général depuis 11 ans avait quitté, un départ expliqué par le niveau injustifiable de ses comptes de dépenses des six derniers mois a expliqué le président de la FTQ.
La porte-parole de la SQ n'a pas voulu faire de liens entre ces perquisitions et les motards. Selon des informations fiables, dans certaines compagnies, le temps supplémentaire des ouvriers pouvait se payer en argent liquide, sans heures déclarées à la Commission de la construction. L'entreprise par la suite se trouvait à repayer des fournisseurs fictifs. C'est le type d'arrangement que cherche à vérifier la perquisition d'aujourd'hui.
Mme Isabelle a souligné que la SQ n'aurait pas d'autre commentaire aujourd'hui, et s'est refusée à spéculer sur l'échéancier de l'enquête.