Un rapport de l'Enquêteur correctionnel du Canada conclut que la mort d'une adolescente de Moncton, au Nouveau-Brunswick, dans un pénitencier fédéral, était évitable et qu'elle a découlé d'une série de manquements.

Le rapport publié par Howard Sapers révèle que la mort d'Ashley Smith a été le résultat de l'incapacité des systèmes correctionnels et de soins de santé fédéraux et provinciaux de lui fournir les soins dont elle avait besoin, notamment en santé mentale.Selon le rapport, le décès de l'adolescente de 19 ans s'insère dans une série troublante de décès dans des établissements carcéraux. Howard Sapers jette le blâme sur le fonctionnement déficient et sur le sous-financement des systèmes correctionnels et de santé mentale.

Il demande aux différents paliers de gouvernement de développer une stratégie nationale pour que les services correctionnels et ceux de santé mentale soient mieux coordonnés.

Ashley Smith avait été retrouvée inconsciente dans sa cellule de l'établissement Grand Valley pour femmes, à Kitchener, en Ontario, le 19 octobre 2007. Selon ce qu'ont révélé les transcriptions des débats judiciaires, sept agents correctionnels ont regardé la jeune Néo-brunswickoise se donner la mort en s'asphyxiant, dans sa cellule, parce qu'ils avaient reçu la consigne de ne pas intervenir.

Ashley Smith purgeait une peine de six ans de prison pour agressions et autres gestes. Plusieurs de ces gestes s'étaient produits alors qu'elle était en prison.