Plusieurs heures avant les attentats au Métropolis, Richard Henry Bain, affirme qu'il a eu une vision de sa mère, décédée en 1997.

« J'ai vu ma mère en face de moi et elle m'a dit : "Richard, qu'est-ce qu'ils sont en train de nous faire ?" », a-t-il relaté au deuxième jour de son témoignage dans le cadre de son procès pour meurtre et tentatives de meurtre.

Cette vision serait survenue après qu'il ait consommé des médicaments. Hier, l'homme de 65 ans a déclaré devant le jury qu'il ne se souvenait plus des événements entourant son arrestation après l'attentat au Métropolis, où le Parti québécois célébrait sa victoire électorale le 4 septembre 2012.

Il se souvient toutefois qu'en début de soirée, vers 18h30, il a circulé en voiture dans les environs du Métropolis. Déprimé par l'état de santé de sa belle-soeur, qu'il venait tout juste de visiter à l'hôpital Royal Victoria, il se rappelle aussi avoir consommé huit ou neuf pilules, probablement l'antidépresseur Cymbalta. C'est après avoir consommé les pilules que sa mère lui serait apparue.

Le jury a aussi visionné ce matin le premier interrogatoire policier qui s'est déroulé tôt le matin du 5 septembre 2012. M. Bain dit qu'il ne se souvient pas de cet interrogatoire d'environ une heure, où il semblait confus et fatigué. Durant de longues minutes, Richard Henry Bain se tient la tête, affaissé sur la table. Il ne parvient pas à expliquer ce qu'est un meurtre et se plaint de maux de tête.

L'interrogatoire se termine avec l'intervention d'Urgences santé.

M. Bain tente de convaincre le jury de sa non-responsabilité criminelle. Il est notamment accusé du meurtre prémédité du technicien de scène Denis Blanchette et de plusieurs tentatives de meurtre, dont une contre Dave Courage, grièvement blessé par la balle qui a tué son collègue.