L'ex-entraîneur de l'équipe canadienne junior de ski alpin féminine, Bertrand Charest, devra demeurer en prison dans l'attente de son procès pour plusieurs cas présumés d'agression sexuelle sur une douzaine d'adolescentes.

Au Palais de justice de Saint-Jérôme, la juge Catherine Mandeville, de la Cour supérieure, lui a refusé, lundi, comme l'avait fait un autre tribunal en mars dernier, une demande de libération sous caution afin entre autres de ne pas miner la confiance du public envers le système de justice si jamais on le libérait.

Les procédures se poursuivront pour la forme le 21 juillet prochain, mais M. Charest ne sera pas obligé de se pointer au tribunal.

Bertrand Charest, qui a 50 ans, doit répondre à 57 chefs d'accusation d'agression sexuelle et d'abus de confiance relativement à des événements survenus dans les années 1990 sur de jeunes athlètes à Mont-Tremblant, dans les Laurentides, et à l'étranger. Les victimes étaient alors âgées de 12 à 18 ans, et M. Charest se trouvait alors en position d'autorité envers elles.

Arrêté le 10 mars dernier, M. Charest devrait donc demeurer en détention jusqu'à la tenue de son procès, s'est contentée de dire la procureure de la Couronne Marie-Nathalie Tremblay, alors que la défense se refusait à tout commentaire dans les couloirs du palais de justice.

La conjointe de M. Charest était en cour. L'accusé l'a regardée à quelques reprises, mais il a surtout passé le plus clair de son temps à fixer le sol.

Pour l'instant, un interdit de publication touche la preuve dans ce dossier.