Reza Tehrani, propriétaire de l'Institut technique Aviron, accusé de fraude fiscale, a été victime d'une attaque au cocktail Molotov dans la nuit de vendredi à samedi, a appris La Presse.

Un «objet incendiaire» a atterri devant sa luxueuse résidence de Côte-Saint-Luc vers 2h samedi matin, a confirmé le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), sans vouloir préciser l'identité du propriétaire ou même son adresse. Aucun des occupants de la maison n'a été blessé et les dommages seraient relativement mineurs.

Ce n'est pas la première fois que Tehrani est la cible d'un acte criminel. En 2010, il a été kidnappé en plein jour devant l'Institut Aviron, sous les yeux de son fils. Les malfaiteurs se seraient fait passer pour des policiers du SPVM. Il avait été retrouvé quelque 24 heures plus tard, après avoir été battu. Selon les sources de La Presse, une rançon aurait été versée en échange de sa libération. Il s'était ensuite montré très discret sur cet événement, refusant même d'enregistrer une plainte.

Fraude et corruption

M. Tehrani a été inculpé, l'an dernier, de 13 chefs d'accusation. Lui et une coaccusée «sont accusés de complot, de fraude, d'abus de confiance par un fonctionnaire public ainsi que de corruption de fonctionnaires», indiquait la Gendarmerie royale du Canada (GRC) dans un communiqué publié à l'époque.

Les arrestations ont eu lieu dans le cadre du projet «Coche», visant des fonctionnaires corrompus de l'Agence du revenu du Canada (ARC). «Tehrani aurait tenté d'alléger sa charge fiscale en plus de celle de ses compagnies, l'institut technique Aviron et L.R. Print Sol», a indiqué la GRC. «Les accusés auraient pu éluder des impôts pour une valeur approximative de 6 millions.»