L'entrepreneur en coffrages Marc Saulnier espérait une absolution inconditionnelle pour le coup de poing qu'il a asséné au visage d'un concurrent, Patrick Major, lors d'un gala de boxe, en 2010. Le juge Pierre Labelle lui a plutôt imposé un sursis de peine d'un an, et 75 heures de travaux communautaires.

«Il a fracturé le nez de la victime. Ça ne peut être accepté dans notre société», a signalé le juge Labelle, avant d'ajouter que l'absolution n'était pas indiquée dans ce cas. L'attaque était sournoise et non provoquée, a trouvé le juge. 

Même si la victime voulait retirer sa plainte, le ministère public a maintenu le dossier, car il y avait des témoins, a aussi signalé le magistrat. L'accusation de voie de fait causant des lésions, qui était de nature criminelle, a finalement été modifiée pour être portée par voie sommaire, ce qui ouvrait la voie à une absolution. M. Saulnier a plaidé coupable cet automne à cette accusation réduite.

Les faits sont survenus au Centre Bell, le 15 octobre 2010. M. Saulnier et M. Major s'étaient retrouvés face à face. «Salut mon ti-crosseur», avait lancé M. Saulnier à M. Major. 

«Salut mon grand crosseur», avait rétorqué M. Major.

M. Saulnier avait répondu par un coup de poing au visage de M. Major. Ce dernier a eu le nez fracturé et a dû subir deux opérations.

M. Major a poursuivi M. Saulnier au civil. La poursuite s'est réglée hors cour. Les relations semblent s'être beaucoup améliorées entre les deux concurrents.

«Il est ici, il m'attend», a indiqué M. Saulnier en faisant allusion à M. Major.