(Paris) Deux jeunes grimpeurs ont escaladé lundi à Paris la tour Montparnasse, à mains nues et sans sécurité, en signe de solidarité avec l’Ukraine et pour rendre hommage au « courage » de sa population face à l’invasion du pays par la Russie.

Les deux sportifs ont atteint le sommet du bâtiment en 52 minutes, selon une journaliste de l’AFP sur place. Ils ont accroché un drapeau ukrainien sur la façade.

Grimper « la tour Montparnasse, ça représente peut-être 1 % du courage que les Ukrainiens sont en train de montrer à l’heure actuelle », a expliqué Léo Urban avant de s’attaquer aux 209 mètres de verre et d’acier de la tour, par un vent glacial.

PHOTO GEOFFROY VAN DER HASSELT, AGENCE FRANCE-PRESSE

« Le message c’est tout simplement non à la guerre », a ajouté ce Youtubeur de 28 ans, connu pour ses exploits de grimpe urbaine.

La violence de l’intervention russe en Ukraine depuis le 24 février a également ému son partenaire d’escalade, Alexis Landot.

« En tant que Français, […] on a un peu peur de ce qu’il se passe et on veut rendre hommage au courage des Ukrainiens », a souligné l’étudiant de 21 ans.

En Ukraine, l’armée russe poursuit son avancée vers la capitale, Kyiv, qui s’attend à une attaque « dans les jours qui viennent », selon le ministère ukrainien de l’Intérieur. Plusieurs villes du pays sont assiégées et les vivres commencent à y manquer.

Mais le duo a laissé ses émotions de côté pour grimper.  

« C’est vraiment un effort de gestion de son corps sur une heure, c’est pas un sprint, c’est un marathon, beaucoup de concentration, il faut y aller avec l’esprit froid et le corps chaud », a détaillé Alexis Landot.

Les deux hommes n’en sont pas à leur coup d’essai. Alexis Landot a déjà conquis la tour Montparnasse deux fois en 2021, tandis que Léo Urban a grimpé la tour Eiffel à mains nues en septembre.

Ensemble, ils ont également escaladé en septembre la tour Total Énergies, dans le quartier d’affaires de la Défense près de Paris, en compagnie de leur idole, Alain Robert, le « Spider-Man français » pionnier de cette pratique à haut risque.

À chaque ascension de ce type, ces sportifs risquent jusqu’à un an d’emprisonnement et 15 000 euros (environ 20 875 dollars canadiens) d’amende pour « mise en danger de la vie d’autrui ».