(Alton) Un lac gelé transformé en piste d’atterrissage : cela n’est pas possible chaque hiver, mais cette saison, il fait suffisamment froid pour permettre aux avions de se poser sur le lac de Winnipesaukee, dans l’État du New Hampshire (nord-est).  

Longue de près de 800 mètres, la piste ne peut ouvrir que lorsque la glace est épaisse d’au moins 30 centimètres, explique Paul LaRochelle, responsable de cet aéroport. Il s’agit du seul aéroport de glace approuvé par la Federal Aviation Administration (FAA), l’agence américaine du transport aérien.

« On ne conduit pas nos camions jusqu’ici, si on n’a pas 30 cm de glace. Si on a 22 cm là, 30 cm là-bas, 25 cm encore à un autre endroit, on n’ouvre pas. Pas tant que ce n’est pas la même épaisseur partout », explique M. LaRochelle, qui sort tous les jours mesurer l’épaisseur de la glace.

Ce week-end, l’épaisseur atteignait 50 cm, et l’aéroport, ouvert une semaine plus tôt avec du personnel du département des Transports du New Hampshire, a vu atterrir plusieurs appareils.  

Non sans difficulté.

« La glace est glissante. Beaucoup de pilotes le disent », dit une des responsables des opérations de la piste, Carol Niewola.

« Tourner, s’arrêter deviennent des manœuvres difficiles alors qu’elles sont très faciles à faire sur des pistes goudronnées ou avec de l’herbe, mais ici sur la glace, c’est très différent ».  

« Il y a une petite couche de neige sur la glace qui donne un tout petit peu d’accroche, mais ce n’est pas super », a-t-elle ajouté.