Les commerçants en Iran se sont vu interdire la vente de cartes ou cadeaux pour la Saint-Valentin, une fête de plus en plus populaire dans la République islamique, a rapporté dimanche l'agence Ilna.

«En vue de la Saint-Valentin le 14 février, le syndicat des responsables d'imprimeries a publié une directive interdisant l'impression et la distribution de tout produit faisant la promotion de ce jour», indique l'agence Ilna.

«Imprimer et fabriquer tout produit en lien avec ce jour, qu'il s'agisse d'affiches, de boîtes, de cartes représentant des coeurs ou demi-coeurs, ou de roses rouges, est interdit ainsi que toute activité faisant la promotion de ce jour», dit le syndicat dans sa directive.

«Les points de vente qui violeront (cette directive) auront à faire à la justice», met en garde le syndicat.

Depuis les années 80, le régime conservateur iranien lutte contre l'influence de la culture occidentale sur sa jeunesse.

Mais la Saint-Valentin est devenue une fête populaire en Iran au cours de la dernière décennie, les jeunes gens s'échangeant des présents -fleurs, chocolat, parfum, ours en peluche...-  ce jour-là.

Chaque année avant le 14 février, les boutiques des grandes villes se parent des décorations de circonstance et les restaurants de Téhéran affichent complets.

Cette fête a toutefois été vivement critiquée par les conservateurs qui considèrent que ce genre de célébration n'a pas sa place au sein de la culture islamique.

Certains nationalistes iraniens ont également suggéré de remplacer la Saint-Valentin par Mehregan -un festival pré-Islamique qui a lieu début octobre- qui marque l'équinoxe d'automne et rend hommage à l'ancien ange perse de l'amour, Mithra.