Avez-vous vu de nombreux véhicules stationnés sur les pistes cyclables à Montréal ? Appuyez-vous l’initiative de la Ville de sévir davantage contre ces automobilistes qui utilisent l’espace public illégalement ? Les lecteurs de La Presse réagissent à l’actualité.

Les deux côtés de la médaille

Oui, j’ai vu des contrevenants qui occupaient complètement la piste cyclable, sur le REV Saint-Denis. La grande majorité du temps, il s’agissait de travailleurs de la construction et de terrassement qui stationnaient leur immense camion et machinerie et semblaient installés pour la journée. La seule voie possible était de poursuivre ma route en vélo dans la rue. Par contre, j’ai pratiquement cessé d’utiliser le REV à cause d’une partie importante de cyclistes qui roulent très vite avec des dépassements dans des coins de rues dangereux.

Marcel Laberge

Sur la Rive-Nord

J’habite Sainte-Rose, à Laval, et il n’est pas rare que des véhicules d’entreprises qui font de l’entretien paysager ou des automobiles de travailleurs de la construction se stationnent directement dans les pistes cyclables, alors qu’il y a des places de parking de l’autre côté de la rue. C’est vraiment fâchant. Je crois que ce qui aide est de mettre des poteaux, mais encore là, ce n’est pas magique. Une piste cyclable surélevée par rapport à la rue aide beaucoup aussi.

Geneviève Côté

Du stationnement plus accessible ?

Peut-être que si on pensait à rendre le stationnement plus accessible, donc plus possible, il y aurait moins de véhicules stationnés au mauvais endroit.

Sylvie St-Amant

Marquage et signalisation réclamés

Afin de sécuriser l’accès et de le limiter aux cyclistes, des bornes et balises flexibles ainsi qu’un marquage sur la chaussée indiquant « Pour vélos seulement » seraient fortement appréciés des usagers. La piste cyclable de la rue Peel n’offre aucune protection pour les cyclistes. De plus, le relief de celle-ci en rapport avec la rue et le trottoir est minime. Il n’est pas surprenant que l’on retrouve des voitures stationnées.

Diane Duhaime

S’inspirer d’ailleurs

Les pays comme le Danemark ou les Pays-Bas créent de véritables réseaux de pistes cyclables, distincts des voies automobiles. En ville, cela veut dire des passerelles aux intersections, etc. Il ne faut pas que les voitures et les vélos cohabitent sur la même voie. Le reste, c’est juste des patchs temporaires.

Laurent de Moussac

Des règles pour tous

C’est bien de responsabiliser les automobilistes. Mais il est important que les cyclistes suivent aussi des règles : ne pas circuler à contre-courant, ne pas dépasser par la droite les voitures qui indiquent tourner à droite, ne pas se planter au milieu de la voie et empêcher un depassement sécuritaire.

Yvan Béïque

Proposer des solutions

Dans la presque totalité des cas, il s’agit de contracteurs, plombiers, etc., qui profitent des pistes pour se stationner près de leur chantier. Si j’essaie de me mettre à leur place, sans excuser leur manque de respect pour les cyclistes, je peux comprendre leurs besoins. Le stationnement est rare, et se stationner loin de leur chantier leur complique considérablement la tâche. Il faudrait les sensibiliser au danger qu’ils créent, intervenir sévèrement, mais aussi leur proposer des solutions. Dans le jour, les zones réservées aux détenteurs de vignette sont presque vides : pourquoi pas une vignette spéciale qui permettrait aux ouvriers de la construction de les utiliser ?

Catherine Pelchat

Et les axes plus locaux ?

Il n’y a pas que les véhicules stationnés, mais aussi ceux qui circulent sur les pistes cyclables. On se focalise sur les grands axes, c’est bien, mais peu sur les pistes non protégées (peinturées), qui, elles, représentent un plus grand danger pour les utilisateurs lorsque des véhicules y sont garés ou qui les utilisent comme voies. Venez faire un tour à Saint-Laurent sur l’avenue Sainte-Croix, de l’Église ou Decelles pour comprendre.

Jean-François Labelle

Cohabitation pour toutes et tous

Avec l’augmentation de la popularité du vélo, je trouve que l’on devrait se pencher davantage aussi sur les questions entourant les enjeux de cohabitation de tous les utilisateurs. De mon point de vue, il y a actuellement un manque d’encadrement des pratiques sur certains tronçons de pistes cyclables, et cela peut entraîner des enjeux de sécurité pour les utilisateurs si rien n’est fait. Je vis et je vois régulièrement des situations qui, à 2 secondes près ou à 5 km/h de plus, auraient pu être plus dramatiques.

Mélanie Routhier

Le pouvoir de la dissuasion

J’habite Rosemont. Tous les matins, je me rends au travail à BIXI ou à pied. Je dirais que 80 % du temps, je vois des autos, mais aussi souvent des camions de livraison stationnés dans les bandes et pistes cyclables. Il est temps que la Ville agisse avec plus de fermeté, car il en va de la sécurité des cyclistes. Remorquer les véhicules est une excellente idée, doubler le montant des amendes serait également dissuasif.

Jean-Marc Migeotte

Du sens de la responsabilité civique

Il y a une limite pour les contrevenants, soit à vélo, à moto ou en voiture. Malheureusement, dans notre belle province, le non-respect des simples consignes devient de plus en plus un comportement indésirable que l’on nous impose sans qu’il y ait de conséquences. Il est grand temps de retrouver une forme de responsabilité et de respect.

Michel Damphousse