Préoccupée par l’avenir du tourisme à Montréal, la mairesse Valérie Plante demande à Québec un « véritable plan de réouverture » clair pour relancer l’industrie culturelle et événementielle. À l’international comme ici, face au manque de prévisibilité des consignes sanitaires, les organisateurs délaissent la métropole, plaide-t-elle.

« On doit apprendre à vivre avec le virus, on va devoir s’adapter sans contrevenir aux mesures sanitaires, estime Mme Plante. Comment s’assurer qu’on ne manque pas le bateau pour organiser des évènements qui font la réputation de Montréal ? »

Plusieurs provinces ont envoyé des signaux clairs aux grandes villes, alors qu’à Montréal, on ignore encore dans quelles conditions les évènements qui attirent les touristes et font rouler l’économie pourront avoir lieu, déplorent le président-directeur général de Tourisme Montréal, Yves Lalumière, et le directeur général de la Société de développement commercial Montréal Centre-Ville, Glenn Castanheira.

Avec la mairesse de Montréal, ils demandent au gouvernement Legault un calendrier de réouverture complet et des détails concernant les règles sanitaires exigées l’été prochain.

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Glenn Castanheira, DG de la Société de développement commercial Montréal Centre-Ville

M. Lalumière craint de perdre l’intérêt du marché international. « Montréal mérite mieux qu’une planification à la semaine. On est la seule province qui n’a pas cette planification claire. »

La réputation de grande métropole est en péril, ajoute-t-il. Une cinquantaine de congrès d’envergure prévus à Montréal en mars et en avril ont été déplacés à cause des mesures sanitaires plus strictes que dans les métropoles avoisinantes. Cela représente une perte financière considérable.

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Le PDG de Tourisme Montréal, Yves Lalumière

L’an dernier, le monde entier était confiné, ajoute Glenn Castanheira. La situation est désormais différente, et le manque de planification représente une menace réelle pour la réputation internationale de la ville. « Montréal se compare aux grandes métropoles du monde. On se retrouve les derniers déconfinés. »