Longueuil euthanasiera la majorité des cerfs du parc Michel-Chartrand à l’automne 2022.

Bien que la Ville de Longueuil ait déjà reçu tous les permis lui permettant de réduire la population de cerfs dans le parc, l’administration a décidé de repousser l’opération à l’automne 2022 pour des raisons techniques.

En effet, seulement 30 cerfs auraient pu être euthanasiés au cours de l’hiver, « ce qui n’est pas suffisant pour avoir un effet significatif sur la surpopulation de l’espèce dans l’enceinte du parc », a affirmé par voie de communiqué la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier.

Plus de 50 cerfs doivent être euthanasiés pour ramener la population à ce que l’écosystème peut soutenir, soit entre 10 et 15.

L’avis des experts

Le cabinet de la mairesse a opté pour l’euthanasie des bêtes, plutôt que la relocalisation, puisqu’il s’agit de la recommandation de la table de concertation mise sur pied par la Ville.

« La seule option viable à court terme pour obtenir des résultats durables est de procéder dès 2022 à la réduction de la taille du cheptel par une méthode de capture et d’euthanasie afin d’atteindre la capacité de support du parc », pouvait-on lire dans le rapport de la Table de concertation sur l’équilibre écologique et la préservation du parc Michel-Chartrand, publié en novembre dernier.

Une fois l’opération terminée, l’administration souhaite envisager des méthodes de contrôle à long terme, dont la stérilisation, comme recommandé dans le rapport.

À l’heure actuelle, la surpopulation de cerfs empêche le milieu naturel de se régénérer et présente un danger de propagation de parasites, comme la tique à pattes noires pouvant causer la maladie de Lyme.

« La population qui fréquente le parc constate les dégâts et comprend que nous sommes arrivés à un point de non-retour qui nous force à agir dès cette année, malgré la pression », a déclaré par communiqué Jonathan Tabarah, conseiller municipal du district Parc-Michel-Chartrand.

Avec la collaboration de Jean-Thomas Léveillé, La Presse