Valérie Plante s’est dite mécontente des problèmes de conception de la marquise de la Plaza St-Hubert, mardi, dont les chutes de neige et de glace peuvent poser un danger mortel pour les passants.

La marquise toute neuve, qui ne devait nécessiter aucun déneigement, selon l’administration Plante, devra finalement être déblayée à la main à chaque tempête afin d’éviter une catastrophe. Il en coûtera des milliers de dollars par année aux contribuables montréalais.

« Je ne suis pas contente, c’est évident », a dit Mme Plante, mardi, en marge d’une conférence devant la Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM). « Je ne mets pas de côté la marquise en tant que telle, mais je ne suis pas contente qu’on se retrouve avec une problématique qu’on avait nommée comme une préoccupation. »

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Valérie Plante, mairesse de Montréal

La mairesse n’a pas indiqué si la Ville de Montréal comptait entreprendre des recours judiciaires contre les concepteurs de la marquise. Elle a expliqué que ses fonctionnaires reconstitueraient l’historique des échanges avec les firmes impliquées afin de vérifier le fil des évènements.

Mme Plante a souligné qu’elle ne regrettait toutefois pas d’avoir mené le projet de revitalisation de la Plaza St-Hubert, y compris l’installation d’une nouvelle marquise. Elle a vanté son apparence légère et moderne.

Les firmes se renvoient la balle

Pendant ce temps, les entreprises impliquées dans les travaux de revitalisation de la Plaza St-Hubert se renvoient la balle.

Les firmes Latéral et Chevalier Morales ont fait valoir par communiqué qu’elles avaient été impliquées dans les premiers stades de la conception de la marquise, mais qu’elles ne signaient pas les dessins finaux.

« Nous n’avons pas fait partie de l’équipe de professionnels ayant conçu les plans et devis pour la réalisation de la marquise de la Plaza St-Hubert », ont indiqué les deux équipes.

« Le mandat de notre équipe […] se limitait à l’élaboration d’une étude conceptuelle, laquelle comprenait notamment l’établissement d’une vision et de principes généraux, la production de plans schématiques et le développement d’illustrations tridimensionnelles, poursuit le communiqué. L’actuelle marquise, celle qui a été conçue et réalisée, diffère de façon significative de celle représentée dans notre étude conceptuelle, notamment par rapport aux pentes du tablier. »

Les plans et devis inclus dans l’appel d’offres visant à trouver le constructeur de la marquise sont signés par les firmes Régis Côté et associés et Stantec.

La semaine dernière, cette dernière semblait rejeter la faute sur Latéral et Chevalier Morales : par courriel, Stantec disait avoir travaillé « à partir de l’étude d’avant-projet conceptuelle, effectuée au préalable à notre mandat et basée sur les paramètres déterminés par les intervenants du projet ».