À quelques jours du scrutin, le chef de Mouvement Montréal s’oppose à la promesse de Denis Coderre et Valérie Plante d’ajouter 250 policiers au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Cette promesse d’ajouter des policiers témoigne du « manque flagrant de vision » de ses adversaires, puisqu’elle est faite sans aborder « les préoccupations majeures » des Montréalais à cet égard, peut-on lire dans le communiqué de presse de M. Holness, diffusé mercredi. Parmi les enjeux soulevés par l’ajout de 250 agents, ce dernier pointe la composition du corps policier, les méthodes de formation, ainsi que « les problèmes sociaux résultant des interventions policières ».

Mardi, Valérie Plante a promis l’embauche de 250 nouveaux policiers d’ici 2022, afin de mieux assurer la sécurité dans la métropole. Selon son cabinet, la mairesse sortante avait promis 220 agents supplémentaires en septembre dernier, lors de l’annonce d’un plan de sécurité publique de 110 millions. Il s’agit donc réellement de l’embauche de 30 policiers de plus que ce qui avait été annoncé. À la fin octobre, Denis Coderre s’était engagé lui aussi à embaucher 250 agents de plus au SPVM, afin de rétablir le calme perturbé par le nombre de fusillades des derniers temps.

Balarama Holness estime que les visions de sécurité publique de Valérie Plante et Denis Coderre « ignorent les causes profondes des interventions policières ». Mouvement Montréal propose un plan « cohésif et progressiste » en misant sur l’engagement communautaire, la désescalade et la formation policière, poursuit M. Holness. « Ce plan apportera la sécurité et la qualité de vie que les Montréalais méritent », peut-on lire dans le communiqué de presse.

Le chef de Mouvement Montréal affirme que durant le dernier mandat de Valérie Plante, « les minorités visibles et les personnes démunies étaient beaucoup plus susceptibles d’être profilées ou impliquées dans une intervention policière ». M. Holness cite l’exemple du démantèlement du campement de sans-abri sur la rue Notre-Dame l’hiver dernier, qu’il qualifie de manque de compassion.

Avec Henri Ouellette-Vézina, La Presse