Parc du Mont-Royal Plante veut agrandir le parc, Coderre veut le sécuriser

Valérie Plante a mis de l’avant sa volonté d’agrandir le parc du Mont-Royal, jeudi, alors que Denis Coderre a souligné l’importance de le sécuriser, dans le cadre d’un évènement électoral sur l’avenir de la montagne.

Les deux principaux candidats ont tous deux promis de protéger ce symbole montréalais et ont réitéré leur opposition à la construction de gratte-ciel qui dépasseraient son sommet.

Ils étaient invités – ainsi que le candidat Balarama Holness – à se prononcer sur les différents enjeux qui préoccupent les Amis de la montagne, une organisation de défense et d’animation de l’immense parc.

« À chaque occasion qu’on a, il faut ramener du [terrain au] mont Royal, a dit la mairesse de Montréal. Ça passe par les stationnements qui ne sont pas utilisés derrière le Royal Vic. Comment on peut les redonner à la montagne ? Il faut bonifier. »

M^me Plante a fait valoir que la transformation en immeuble en copropriété du grand couvent situé au-dessus du centre sportif de l’Université de Montréal (1420, boulevard Mont-Royal), qui a progressé pendant l’administration Coderre, représentait un contre-exemple.

« Pas question de condoïser la montagne », a-t-elle dit, adoptant un discours ferme envers les promoteurs. « Pas question de permettre à certains d’admirer des vues parce qu’eux ont des moyens et peuvent habiter en haut d’une tour. »

L’ex-maire Coderre, pour sa part, a insisté sur la sécurité et la surveillance des sentiers, notamment après le coucher du soleil.

« Il y a un problème de sécurité avec la montagne », a-t-il fait valoir. « Protéger la montagne, c’est protéger les gens qui la fréquentent. Il y a beaucoup de plaintes. […] Il y a des situations qui se passent. Quand il n’y a pas de policiers, il y a des choses qui peuvent arriver. »

M. Coderre a fait valoir qu’« il manque 250 policiers à Montréal » et que cette situation se ressentait sur le mont Royal.

« Réflexe mont Royal »

Balarama Holness a proposé d’adopter un règlement baptisé « réflexe mont Royal », qui forcerait chaque projet de construction dans le secteur à favoriser « l’intégrité écologique de la montagne » pour obtenir un feu vert des autorités.

« Aucun chantier, aucune activité » ne serait autorisé avant d’être passé par cette grille d’analyse, a-t-il fait valoir.

Il a ajouté qu’il diminuerait la hauteur maximale des gratte-ciel au centre-ville, mais sans vouloir donner de chiffre précis. Le candidat à la mairie, qui vient de fusionner son parti avec celui de Marc-Antoine Desjardins, a expliqué qu’il réunirait des architectes, des urbanistes et des groupes citoyens pour déterminer une nouvelle hauteur maximale.

Sur l’avenir des bâtiments du Royal Victoria, situés à flanc de montagne, les deux meneurs de la course ont émis des idées diverses pour son redéveloppement. Denis Coderre a mis de l’avant son idée de cité universitaire, où les établissements postsecondaires montréalais partageraient des résidences étudiantes, ainsi que la possibilité d’y intégrer du logement social et destiné aux sans-abri.