Afin de « garder le contrôle » sur certains parcs publics très populaires pendant l’été, la Ville de Dorval compte imposer des tarifs de 10 $ à ses citoyens pour réserver une table de pique-nique le week-end, dès la fin de mai. Le prix montera à 25 $ pour les non-résidants.

« Pour le moment, l’emphase va vraiment être mise sur le parc Pine Beach, qui est le plus achalandé, et le parc Walters, où on retrouve des jeux d’eau. On n’a pas l’intention de surveiller la situation ailleurs, mais on verra comment la situation va évoluer », a expliqué à La Presse le chargé des communications de la Cité de Dorval, Sébastien Gauthier.

L’administration dit avoir pris cette décision après avoir été témoin de frustrations au sein de la population locale. « L’été dernier, nos parcs ont été très populaires et on avait beaucoup de gens de l’extérieur qui accaparaient les lieux, du matin au soir. On a reçu beaucoup de plaintes de citoyens disant qu’ils n’avaient plus de place pour profiter de leurs parcs », soulève le relationniste.

À moins de changements, les nouveaux tarifs devraient être entérinés par le conseil municipal lors de sa prochaine séance, prévue le 17 mai, affirme M. Gauthier. Le règlement officiel devrait donc normalement entrer en vigueur « d’ici la fin du mois de mai », ajoute-t-il. Les réservations pourront être faites sur le site web de la Ville, ou encore par téléphone.

Il en coûtera 10 $ aux résidants et 25 $ aux non-résidants pour réserver une table, pour une période de quatre heures. Le pavillon du parc Pine Beach pourra aussi être réservé au coût de 88 $ pour trois heures.

Surveillance sur place

La Ville de Dorval précise qu’il reste toujours possible de profiter de ses installations si celles-ci ne sont pas occupées. « C’est davantage préventif. Si, par exemple, tu prévois une fête pour ton enfant, à ce moment-là, il sera possible de réserver pour s’assurer d’avoir une place. Et il y aura des préposés sur place pour assurer que ce soit respecté, avec un gardien de sécurité le week-end », dit M. Gauthier.

Ce dernier précise que l’imposition de tarifs n’a pas pour but de renflouer les coffres de l’administration municipale, mais bien de « créer un engagement auprès de la personne qui réserve ». « On ne va pas chercher d’argent là-dedans. C’est surtout pour garder un contrôle sur nos parcs, qui ont été très populaires l’été dernier, en donnant un petit avantage à nos citoyens », réitère le porte-parole à ce sujet.

D’ici à l’adoption du règlement, la municipalité affirme qu’elle reste ouverte à entendre les commentaires de la population. Le conseil n’exclut pas d’apporter des ajustements au besoin, car la nouvelle, d’abord rapportée dans des médias locaux, dont Énergie 94,3, a en effet suscité de la grogne chez certains citoyens.

Rappelons que depuis l’an dernier, les organismes et entreprises qui tiennent des évènements dans des parcs de Dorval doivent aussi obtenir un permis de la municipalité, une mesure qui a également pour but de contrôler l’achalandage qui s’y crée pendant la saison estivale.