Un corridor vert long de 27 kilomètres reliera, d’ici 10 ans, le parc-nature du Bois-de-Saraguay au parc Angrignon, dans l’ouest de l’île de Montréal, en partie sous des lignes électriques d’Hydro-Québec.
Le tracé empruntera aussi parfois des parcs, et parfois des rues qui seront aménagées de façon sécuritaire pour les piétons et les cyclistes, a expliqué la mairesse de Montréal, Valérie Plante, en annonçant ce projet lundi matin, en compagnie de la PDG d’Hydro-Québec, Sophie Brochu.
« On le sait, avec la pandémie, on a besoin de bouger, de prendre l’air, et on a vu à quel point les parcs ont été appréciés au cours de derniers mois, alors c’est dans cette mouvance que ce projet s’inscrit », a souligné Mme Plante.
En plus de favoriser les déplacements actifs, le projet vise la protection de la biodiversité et la lutte contre les îlots de chaleur, a ajouté la mairesse. Il pourrait aussi faciliter l’accès à certaines stations du Réseau express métropolitain (REM) dans le secteur.
Les travaux pour l’aménagement de ce corridor vert devraient commencer en 2023. Les coûts du projet sont évalués à 50 millions, et la contribution d’Hydro-Québec s’élèvera à 10 millions.
C’est d’ailleurs Hydro-Québec qui est à l’origine du projet.
La ligne électrique reliant le secteur de Saint-Laurent à celui de LaSalle, sur 18 kilomètres, date des années 50 ; elle doit être modernisée et sa capacité doit être augmentée, a indiqué Sophie Brochu.
« Hydro-Québec est allée vers les communautés pour voir comment on pouvait faire ça ensemble, et qu’est-ce qui serait important pour les citoyens qui jouxtent cette emprise. De là est née l’idée d’un grand corridor vert », a relaté Mme Brochu.
La mise à niveau de la ligne de transport d’Hydro-Québec est un projet de 500 millions pour la société d’État.
Ce nouvel aménagement traversera plusieurs arrondissements montréalais et villes liées : LaSalle, Lachine, Saint-Laurent, Ahuntsic-Cartierville et Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, ainsi que Montréal-Ouest et Côte-Saint-Luc.
Le corridor vert croise aussi des autoroutes et chemins de fer sur son parcours, ce qui nécessitera la construction de ponts.
Hydro-Québec devra soumettre le projet à la Régie de l’énergie pour obtenir le feu vert. Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) pourrait aussi être appelé à se prononcer.
Valérie Plante espère que ce projet pourra « faire des petits » ailleurs dans l’île de Montréal.