Le nombre de constats d’infraction remis pour le stationnement à Montréal est en baisse de 11 % depuis trois ans. Au total, on compte 1,2 million de contraventions en 2018, contre 1,3 en 2016.

Les agents de stationnement ont relevé 963 138 infractions pour lesquelles ils ont donné un constat l’année dernière. Il s’agit d’une chute de plus de 140 000 constats par rapport à 2017, dont le nombre avait déjà diminué de 12 000 depuis 2016. De leur côté, les policiers ont également donné des constats pour le stationnement, dont le nombre est en hausse, passant de 193 864 en 2017 à 204 054 en 2018.

Ces chiffres sont tirés du rapport annuel 2018 du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ainsi que des rapports d’activités précédents. Le plus récent rapport sera présenté officiellement à la Commission de la sécurité publique, dont sont membres des élus de l’agglomération de Montréal, lundi prochain.

Des collisions sur roues ou à pied

Le rapport du SPVM présente également des statistiques quant aux collisions survenues à Montréal et leur gravité. La compilation laisse voir une diminution générale en 2018 par rapport à l’année précédente. Ainsi, il y a eu deux accidents mortels de moins l’année dernière, près de 7 % de moins de collisions avec blessés graves et 5 % de moins avec blessés légers. Quant aux dommages matériels, ils sont également en baisse de près de 6 %.

Le bilan routier des cyclistes laisse aussi voir une amélioration de 2017 à 2018. Ainsi, le nombre de collisions avec blessés graves est passé de 32 à 20 l’année dernière. Les collisions avec blessés légers ont suivi la même tendance ; elles ont diminué de 10 % par rapport à 2017. Trois personnes sont mortes lors de collisions à vélo, contre quatre l’année précédente.

Du côté des piétons, les données montrent une augmentation du nombre de victimes. Des collisions ont provoqué 18 pertes de vie, soit trois de plus qu’en 2017.

Les collisions avec piétons blessés gravement ont augmenté de plus de 11 % en 2018 par rapport à l’année précédente.

En transition

Le SPVM vit dans la tourmente depuis déjà quelques années. En décembre dernier, le directeur général adjoint Sylvain Caron est devenu officiellement le chef de la police montréalaise.

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Sylvain Caron, directeur du SPVM

« Il a affirmé sa volonté d’entretenir un dialogue solide et constructif avec l’ensemble du personnel et de donner une direction et des visées claires pour maintenir le haut standard de qualité et de professionnalisme de l’organisation », peut-on lire dans le rapport.

Avant M. Caron, c’est l’ancien directeur de la Sûreté du Québec, Martin Prud’homme, qui a agi comme directeur par intérim et administrateur provisoire du SPVM. À compter de décembre 2017, M. Prud’homme avait le mandat de remettre de l’ordre au sein du SPVM où de graves lacunes de gestion ainsi que des problèmes dans la conduite des enquêtes internes avaient été relevés. Il a remis son rapport final en novembre 2018.

L’arrivée de M. Caron concorde avec l’adoption d’un plan stratégique 2018-2021 pour le SPVM. Le plan a été conçu notamment « pour soutenir les gestionnaires qui doivent traiter avec du personnel ayant des comportements préoccupants ou à risque », indique-t-on dans le rapport.