Les anciens ateliers du CN à Pointe-Saint-Charles ont une nouvelle vocation : depuis le 18 janvier, 25 ouvriers y fabriquent les 270 poutres de béton qui composeront la structure aérienne du Réseau express métropolitain (REM) entre L’Île-des-Sœurs et la gare Centrale.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

« On a les plus grosses poutres faites au Québec », explique Sylvain Tremblay, responsable de la préfabrication pour le consortium NouvLR, maître de chantier du projet. « Nous sommes partis de zéro. Les employés sont toujours en période d’apprentissage. Nous sommes capables de fabriquer quatre ou cinq poutres par semaine. Notre objectif est d’arriver à en faire une par jour », dit M. Tremblay.

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Chaque poutre compte une quarantaine de câbles d’acier qui composent son armature. Avant de couler le béton dans le coffrage, ces câbles sont tendus par un puissant vérin hydraulique, qui les étire d’environ 20 centimètres. « C’est comme si on tendait un élastique à son maximum, qu’on coulait le béton dessus, et qu’on relâchait l’élastique une fois le béton durci », illustre Sylvain Tremblay. La cure du béton prend entre 12 et 15 heures. C’est l’effet de compression qui se produit une fois le béton durci et les câbles relâchés qui donne à la structure sa force.

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Certifiés par l’Association canadienne de normalisation (CSA), les procédés de fabrication des poutres devraient leur garantir une durée de vie de 100 ans. « Ces pièces doivent absorber d’importantes forces de freinage. C’est comme la poutre d’un mur porteur », explique M. Tremblay. Vingt-cinq personnes, dont des menuisiers, cimentiers, monteurs d’acier, ferrailleurs, opérateurs et manœuvres, y travaillent à temps plein.