Les 14 villes défusionnées de Montréal demandent à Québec d'exclure les employés municipaux de son projet de loi sur la laïcité.

L'Association des municipalités de banlieue s'inquiète de la volonté du gouvernement d'interdire les signes religieux dans une partie de la fonction publique. « L'idée de barrer complètement l'accès à un emploi à des hommes et des femmes intégrés dans nos communautés parce qu'ils portent des signes religieux ne correspond pas à nos façons de faire », s'indigne son président, Beny Masella, maire de Montréal-Ouest.

L'organisation regroupant les 14 villes liées à la métropole demande ainsi à ce que le projet de loi ne s'applique pas aux employés municipaux. « À notre avis, les compétences et l'expérience sont les seuls critères qui doivent déterminer si un candidat est apte à occuper une fonction dans nos municipalités. »

Pour les villes liées, le projet de loi viendra « brimer les libertés fondamentales prévues dans la Charte québécoise des droits et libertés ».

Beny Masella prévient que « si ce projet de loi devait aller de l'avant sans tenir compte de nos préoccupations, nous voyons difficilement comment nous pourrions l'appliquer au sein de nos municipalités ».