(Montréal) Un grand exercice de simulation médicale s’est déroulé dimanche matin à Montréal, plus précisément au CHUM-Hôtel-Dieu situé sur la rue Saint-Urbain.

Soixante-dix militaires des Forces armées canadiennes ont été exposés à des simulations de cas sévères avec une cinquantaine de figurants. Cette activité de formation impliquait aussi 15 urgentologues et 23 médecins résidents du CHUM, du CHU Sainte-Justine, de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal et de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, selon ce qu’indique un communiqué conjoint publié par les Forces armées canadiennes et le CHUM.

L’exercice a été réalisé en partenariat avec la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).

Les organisateurs de l’événement ont précisé que ce genre d’exercice alliant les Forces armées canadiennes et des établissements civils de santé a lieu « au moins une fois par année ». Cette fois-ci, il s’agissait d’une première. Jamais un tel exercice ne s’était encore déroulé dans un hôpital civil.

L’objectif était de reproduire un code orange, c’est-à-dire, une arrivée massive de patients. Dans le cadre de cet exercice, les blessés étaient des victimes d’un incendie de forêt, rappelant du coup ce qui s’était passé à Fort McMurray, au nord de l’Alberta, en 2016. La force de l’incendie avait entraîné l’évacuation de ses 78 000 résidents et la destruction de centaines de résidences.

Selon le communiqué, le rôle des blessés était joué par des étudiants de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal portant des maquillages complexes afin de rendre « les douleurs […] plus crédibles ».

« Ce que l’on vit aujourd’hui nous rapproche davantage de la réalité terrain et nous permet non seulement revoir les aspects moins courants de nos pratiques médicales, mais aussi mettre de l’avant d’autres volets de notre mission universitaire : l’enseignement et la formation. Il va sans dire que ces exercices profitent aussi aux étudiants de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal qui peuvent ainsi mieux se préparer à leur carrière », a déclaré le Dr Pierre Desaulniers, directeur du Programme de médecine d’urgence spécialisée de l’Université de Montréal et urgentologue au CHUM.