La colère des villes de banlieue de l'île de Montréal à l'égard de l'administration Plante-Dorais pour l'importante augmentation de leur quote-part à l'agglomération en 2018, s'est évanouie. On salue maintenant la collaboration «des partenaires».

«Nous reconnaissons les efforts de l'administration Plante-Dorais afin de limiter les hausses. [...] Il y a eu un travail de fond de la part de M. Dorais et son équipe, qui mérite d'être salué», a affirmé Beny Masella, maire de Montréal-Ouest et président de l'Association des municipalités de banlieue.

Le premier budget de la mairesse Valérie Plante et du président du comité exécutif, Benoît Dorais, avait suscité de nombreuses critiques compte-tenu de la hausse de 9,8% des quotes-parts. La banlieue jugeait alors qu'il s'agissait d'une croissance inacceptable et injuste. M. Masella et ses collègues réclamaient que le budget soit révisé. Puis, l'Association a lancé un appel pour que le budget 2019 en soit un «responsable». De fait, il est prévu que la quote-part des villes de banlieue augmente en moyenne de 2% en 2009.

«L'été dernier, nous nous sommes entendus pour accroître notre participation à l'élaboration des orientations et des choix au Programme triennal d'immobilisations (PTI). Cette nouvelle collaboration est prometteuse», a souligné M. Masella.

Ce dernier a également mentionné le «bon travail» de l'administration montréalaise pour éponger le déficit d'agglomération de 82 millions en une seule année, tout en contrôlant la hausse des quotes-parts.

Plus tôt jeudi matin, Benoît Dorais a souligné tout le chemin parcouru avec «nos partenaires des villes liées de l'agglomération de Montréal». «Jamais auparavant, depuis la création de la nouvelle ville, il y a eu un tel climat de collaboration pour la préparation d'un budget», a dit M. Dorais.

L'agglomération montréalaise regroupe les 19 arrondissements de la Ville de Montréal et les 15 villes de banlieue; elle a été créée en 2006. Certains dossiers sont de la responsabilité exclusive de l'agglomération, comme l'évaluation foncière, le logement social, les services de police, des pompiers et du 9-1-1, le transport collectif ainsi que l'alimentation en eau et l'assainissement des eaux usées. Les quotes-parts couvrent les frais de ces activités.