Équiterre, Transports 2000 Québec et le Conseil régional de l'environnement de Montréal (CREM) ont appelé hier l'administration du maire Denis Coderre à augmenter sa quote-part du financement de la Société de transport de Montréal (STM) pour «corriger la situation qu'elle a contribué à créer».

En entrevue à La Presse, hier, le porte-parole d'Équiterre, Steven Guilbeault, a estimé que la Ville de Montréal tient un discours «incohérent» lorsqu'elle affirme vouloir lutter contre la congestion routière tout en réduisant son financement à la STM, comme elle l'a fait dans son budget 2014.

«Je pense que depuis longtemps, il y a un consensus sur le fait que la meilleure façon de réduire la congestion, c'est de développer les transports en commun, a dit M. Guilbeault. La promotion des transports collectifs fait partie du discours dans tous les ministères et dans toutes les municipalités de la région métropolitaine. Mais comment peut-on s'attendre à ce qu'il se développe si on lui coupe les vivres et qu'on réduit les services aux usagers?»

Les services menacés

Les trois groupes reprochent à l'administration municipale d'avoir réduit de plus de 3 millions de dollars son financement annuel à la STM, qui est passé de 387 à 384 millions - et ce, au moment où la STM était déjà aux prises avec un déficit structurel de 20 millions et avec le poids croissant d'un service de la dette qui plombe son budget annuel.

Selon le président de Transports 2000 Québec, François Pépin, les compressions de 65 millions entreprises par la STM pour équilibrer ses finances et la réduction de plus de 3% des services d'autobus «font craindre pour la pérennité des services de la STM».