Différents avis défavorables et plusieurs discussions avec le gouvernement et l'administration Tremblay ont convaincu le nouveau propriétaire de l'ancien collège des sulpiciens, situé sur le flanc du mont Royal, de retourner à sa table à dessin et de revoir à la baisse ses projets de développement domiciliaire.

Au lieu d'abattre une centaine d'arbres, il est maintenant question d'en éliminer 68 et de préserver une rangée d'arbres matures à l'ouest du terrain, du côté du chemin de la Côte-des-Neiges. Le promoteur modifie aussi la hauteur et le volume pour ne pas cacher la vue sur le mont Royal.

 

À la suite d'un article paru dans La Presse la semaine dernière, qui dévoilait le plan de transformation de l'ancien collège en un complexe résidentiel haut de gamme, la firme Daniel Arbour a expliqué les grandes lignes de ses nouvelles maquettes présentement à l'étude à Québec. Elle a toutefois refusé de fournir une copie visuelle, pour publication, des constructions projetées.

Claude Marcotte, associé principal de la firme, estime que le projet peut maintenant être approuvé par les élus du comité exécutif de Montréal, tel quel, afin d'être ensuite soumis à des audiences de l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM). Interrogé à ce sujet, le porte-parole du comité exécutif, Darren Becker, a toutefois dit qu'il «n'y aurait pas d'autres commentaires avant d'obtenir un plan final».

Au chapitre des bâtiments, le promoteur persiste à démolir le centre sportif et l'ancienne maison des employés, mais il baisse les constructions pour ne pas dépasser en hauteur l'ancien séminaire. Il s'engage aussi à ne pas faire ombrage au bâtiment central en construisant un édifice crénelé au lieu du centre sportif, infiltré par l'eau.

Côté stationnement, le promoteur Développement Cato persiste à aménager 671 unités de stationnement souterrain. En contrepartie, il renonce au projet de clinique privée. Avec 345 unités d'habitation au total, dont 10 maisons unifamiliales à l'ouest, près de la falaise de la rue Ramsay, M. Marcotte croit que le débit des véhicules sera le même que lorsque 3000 élèves fréquentaient le collège.

Quant à l'ancienne chapelle, le promoteur ne dit pas s'il compte la préserver, mais étudie présentement sa structure. «L'entretien laissait à désirer, ajoute M. Marcotte. Des fenêtres sont défoncées. Il y a des pigeons qui volent à l'intérieur.» Se voulant rassurant, l'associé principal de la firme précise que trois sentiers vont demeurer publics comme auparavant, en préservant les escaliers. Développement Cato espère commencer les travaux l'automne prochain. Le projet nécessitera un investissement de 300 millions.