Notre sélection de nouvelles environnementales d’ici et d’ailleurs

Quiz

Les forêts françaises absorbent-elles autant de carbone qu’il y a 10 ans ?

La réponse est non. Selon le plus récent inventaire forestier national en France, publié par l’Institut national de l’information géographique et forestière, la forêt française a capté en moyenne 40 millions de tonnes d’équivalent CO2 par année entre 2013 et 2021. Entre 2005 et 2015, la moyenne était plutôt de 63 millions de tonnes d’équivalent CO2. Selon le rapport, les maladies, les sécheresses et les canicules sont parmi les principaux responsables de cette baisse des capacités de la forêt à capter du carbone. D’autres études ont déjà démontré que la capacité des arbres à capter du carbone pourrait diminuer de façon significative dans un scénario où le réchauffement planétaire dépassait les 2 degrés d’ici la fin du siècle.

2023 l’année la plus chaude

PHOTO AKHTAR SOOMRO, ARCHIVES REUTERS

L’année 2023 sera l’année la plus chaude depuis le début des enregistrements, au milieu des années 1800.

Ce qui était un secret de Polichinelle est maintenant une (quasi-) certitude, selon le climatologue américain Zeke Hausfather. « Il est désormais pratiquement certain que 2023 (> 99 % de risques) sera l’année la plus chaude depuis le début des enregistrements au milieu des années 1800, parmi tous les différents enregistrements de température qui ont rapporté des données jusqu’en septembre », a-t-il écrit sur la plateforme X, le 16 octobre dernier. Dans un article publié le même jour sur le site Carbon Brief, M. Hausfather signale que la température moyenne de 2023 sera probablement la plus élevée des derniers millénaires sur Terre.

Protéger les forêts en mangeant 50 % moins de viande

PHOTO J. SCOTT APPLEWHITE, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

En mangeant 50 % moins de viande, la disparition des forêts et des espaces naturels serait pratiquement stoppée à l’échelle planétaire.

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, il n’est pas nécessaire de manger du tofu tous les jours pour se donner une bonne conscience environnementale. Que se passerait-il, par exemple, si nous réduisions de moitié notre consommation de bœuf, porc, poulet et lait à l’échelle mondiale ? La disparition des forêts et des espaces naturels serait pratiquement stoppée à l’échelle planétaire. De plus, les émissions de GES provenant du secteur agricole diminueraient de 31 % d’ici 2050 par rapport au niveau de 2020. Ce sont les conclusions d’une étude parue dans la revue Nature, menée par des chercheurs de l’International Institute for Applied Systems Analysis, en Autriche. Selon les auteurs, si les terres agricoles rescapées étaient transformées en forêts, les bénéfices climatiques pourraient aussi doubler.

Des couvertures pour un glacier menacé

PHOTO PAULO SOUSA TIRÉE DU SITE WEB NEW SCIENTIST

Le glacier du Rhône, ici recouvert de couvertures, a déjà perdu 40 % de son volume de glace au cours du XXe siècle.

Dans les Alpes suisses, les habitants du canton du Valais se mobilisent chaque printemps pour protéger le glacier du Rhône, menacé par le réchauffement planétaire. Ils installent d’immenses couvertures permettant de réfléchir les rayons du soleil, espérant ainsi ralentir la fonte de ce glacier qui pourrait disparaître d’ici la fin du siècle, selon une étude parue en 2019. Le glacier du Rhône recouvert de couverture a permis au photographe Paulo Sousa de remporter le premier prix du concours organisé par la Royal Society of Biology en 2023. Le thème de cette année portait sur la nature et le climat. Rappelons que le glacier a déjà perdu 40 % de son volume de glace au cours du XXe siècle.

Vins de Bordeaux : vive les changements climatiques !

PHOTO PHILIPPE LOPEZ, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Des hivers humides et des étés chauds et secs, résultat des changements climatiques, favorisent la croissance des raisins.

Les vins de la région de Bordeaux sont généralement meilleurs quand les raisins bénéficient d’hivers humides et d’étés chauds et secs pendant leur croissance. Or, ce sont justement les conditions qui ont cours de plus en plus souvent en raison des changements climatiques. Une équipe de chercheurs de l’Université d’Oxford, au Royaume-Uni, s’est d’ailleurs intéressée au phénomène dans une étude qui vient d’être publiée dans la revue iScience. Ils ont constaté que l’évaluation des vins de Bordeaux par les critiques suit une courbe ascendante depuis les années 1950. Une période qui correspond également à l’arrivée de conditions météo plus favorables, résultat des changements climatiques. Ces vins pourraient continuer de s’améliorer au cours des prochaines années, croit le chercheur Andrew Wood, de l’Université d’Oxford, interrogé par le New Scientist. Au-delà d’un certain niveau de réchauffement, les raisins pourraient cependant commencer à souffrir de températures plus extrêmes, ajoute-t-il.