Dans l’État du Chiapas, au Mexique, une église coloniale qui avait été submergée par les eaux d’un réservoir a récemment été mise au jour en raison de l’assèchement de la retenue. Il s’agit d’une église dominicaine du XVIe siècle située à Nuevo Quechula.

L'église a été complètement submergée lors de la construction du barrage de Malpaso dans les années 1960.

Bien qu'elle émerge souvent partiellement lorsque le niveau de l'eau est bas, la sécheresse l'a laissée totalement exposée. Les touristes aiment se promener autour des vestiges de l'édifice, mais les pêcheurs locaux affirment que le faible niveau de la rivière Grijalva met en péril leurs moyens de subsistance.

« Cela a commencé en mars, il y a environ cinq mois, lorsque le niveau du barrage a commencé à baisser. Il a baissé, baissé, baissé, jusqu'à ce que nous en soyons là. Et cela continue de baisser, le niveau du barrage continue de baisser », se désole Miguel Garcia Aguilera, responsable de l'association de pêche locale.

« L'eau est très chaude, la température est très élevée, ce qui a pour effet de tuer les poissons, qui ne peuvent pas résister. C'est donc là que nous avons beaucoup de pertes », ajoute-t-il.

Le Mexique fait face sa troisième vague de chaleur depuis le début de l’année. Depuis la mi-avril, elle a fait huit morts, a annoncé vendredi le gouvernement. Sur les huit victimes, sept ont succombé d’un coup de chaleur et une de déshydratation. L’épisode caniculaire pourrait durer encore deux semaines.

« Chaleur horrible »

« La chaleur est horrible », se plaint Javier Ramos, 30 ans, un vendeur de tacos d’un étal de rue du centre de la capitale, disant suivre un protocole consistant à ne garder sur place que la viande nécessaire pour la journée et à la stocker dans des glacières séparées de celles conservant les légumes.

« Nous sommes en train de voir les conséquences du changement climatique », soupire Natividad Flores, une vendeuse de vêtements faits main du centre de la capitale, chapeau à large bords sur la tête et crème solaire sur le visage et les bras.

Dans le reste du pays, la situation est également compliquée et notamment à Monterrey avec plus de 40 °C.

« On manque d’eau, on ne peut pas baigner les enfants ou même utiliser un ventilateur parce qu’ils ont coupé le courant », se plaint Wendy Tijerina, une habitante d’Apodaca, dans la périphérie de la ville. « Nous essayons d’obtenir une glacière pour conserver les médicaments qui ont besoin d’être réfrigérés et ceux qui sont un peu délicats », explique-t-elle.

Une sécheresse historique a frappé Monterrey en 2022 avec pour conséquence une réduction importante de la pression d’eau dans les foyers et des coupures de courant en raison de la forte demande d’électricité du fait de l’utilisation accrue des climatiseurs.

Le gouvernement de l’État de Nuevo Leon, où se trouve Monterrey, a pris des dispositions pour que les enfants suivent des cours en semi-présentiel et n’aillent à l’école que deux heures par jour pour éviter d’être exposés à la canicule.