La vice-chef du Parti québécois, Véronique Hivon, estime que le candidat péquiste des Îles-de-la-Madeleine peut devenir député, même s'il lui est interdit d'exercer la fonction de maire et de conseiller municipal en vertu de l'ordre d'un tribunal.

Joël Arseneau, un ancien maire de la municipalité des Îles-de-la-Madeleine, dit avoir conclu une entente à l'amiable relativement à des dettes de plusieurs milliers de dollars qu'il aurait contractées envers sa ville.

Invitée à commenter le sujet mercredi matin, Mme Hivon a fait valoir qu'il s'agissait « d'entorses jugées mineures » par le parti, qui n'ont pas été cachées au public.

Selon elle, ces événements « ne le disqualifient pas » pour le poste de député.

M. Arseneau a dirigé la municipalité des Îles-de-la-Madeleine de 2005 à 2013. Il était aussi administrateur du CLD local, de la Conférence régionale des élus et de la Fédération québécoise des municipalités.

Selon la vérificatrice des états financiers de la ville, de 2007 à 2010, M. Arseneau avait accumulé pour plus de 28 000 $ de dettes envers la municipalité, en raison d'allocations de dépenses sans pièces justificatives.

Or, selon la déclaration de la poursuite, des montants auraient été prélevés sur la carte de crédit de la municipalité, « malgré le fait que ces sommes avaient fait l'objet d'un paiement » par les organismes en question.

M. Arseneau dit s'être entendu avec la cour pour ne pas solliciter de mandat comme maire ou conseiller municipal, mais il n'a pas admis pour autant sa culpabilité.

Il minimise la gravité des faits, parlant de « délais dans la conciliation de dépenses ».

Le candidat accuse ses opposants libéraux de mener une campagne de dénigrement à son égard dans le cadre d'une course qui s'annonce serrée.