Le chef du Nouveau Parti démocratique, Jack Layton, a attisé la frustration qui règne en Colombie-Britannique au sujet de la taxe sur le carbone, promise par les libéraux.

En campagne à Kamloops jeudi matin, M. Layton a accusé le chef libéral Stéphane Dion de vouloir tripler la taxe sur les émissions carboniques imposée plus tôt cette année par le premier ministre de la Colombie-Britannique, Gordon Campbell.M. Layton a également dénoncé l'inaction du premier ministre Stephen Harper devant la hausse des prix de l'essence. Il a promis qu'un gouvernement néo-démocrate mettrait en place un programme de protection qui empêcherait les Canadiens de «se faire voler».

«On doit faire en sorte que les prix de l'essence cessent de faire mal aux familles et dire «non» à la taxe Campbell-Dion sur les émissions carboniques est une étape, a-t-il lancé. Mais on doit aussi faire en sorte que les grandes sociétés pétrolières arrêtent de nous arnaquer aux stations d'essence.»

«Pour s'assurer que les Canadiens sont protégés des arnaques, on désignera un ministre chargé de la protection des consommateurs qui enquêtera, poursuivra et sanctionnera de manière sévère les arnaqueurs.»

Le NPD mettrait aussi en place une agence de surveillance des prix pour rendre les fournisseurs de services de téléphones cellulaires, les banques, les transporteurs aériens et d'autres compagnies responsables pour les frais additionnels et cachés.

«Contrairement au premier ministre sortant Stephen Harper, on mettra un terme aux escroqueries et on vous protégera», a-t-il promis.

Le chef néo-démocrate a aussi exhorté les Britanno-Colombiens à blâmer Stephen Harper pour la taxe sur les émissions carboniques imposée par Gordon Campbell, parce que le gouvernement conservateur n'a rien fait pour en empêcher l'introduction.

«Personne n'a de meilleure raison de voter pour le NPD que les gens de la Colombie-Britannique», a-t-il lancé.

M. Layton croit qu'une taxe fédérale sur le carbone serait coûteuse, injuste et inefficace.

Le chef du NPD semble suivre les traces de Stephen Harper en Colombie-Britannique, puisqu'il devait se rendre jeudi après-midi à Victoria, où le premier ministre se trouvait en matinée.