Des ministres du gouvernement Couillard se réjouissent ouvertement de l'arrivée au pouvoir des libéraux de Justin Trudeau à Ottawa.

Leur réaction tranche assez clairement avec la réserve imposée pendant la campagne électorale.

À commencer par le ministre des Transports, Robert Poëti, concernant le futur pont Champlain. C'était une pomme de discorde entre le gouvernement Couillard et le gouvernement conservateur de Stephen Harper, qui tenait à imposer un péage afin de défrayer les coûts du remplacement de l'ouvrage.

Or, Justin Trudeau avait promis un nouveau pont Champlain sans péage, façon aussi de séduire les électeurs de la Montérégie. Les électeurs le lui ont d'ailleurs bien rendu, puisque le PLC l'a emporté dans Brossard-Saint-Lambert, La Prairie, Longueuil-Charles-Lemoyne, Montarville, Saint-Jean et Vaudreuil-Soulanges.

Le ministre Poëti a rappelé à M. Trudeau, mardi, son engagement, et s'est félicité aussi d'avoir été patient, dans l'attente d'un changement au fédéral.

«On avait du temps devant nous, et le temps a été une bonne décision, a-t-il commenté mardi en point de presse avant d'entrer à la séance du caucus. C'est une excellente nouvelle pour l'ensemble des Montréalais, mais aussi pour les gens de la région métropolitaine.»

M. Poëti a dit s'attendre à rencontrer son futur homologue fédéral aux Transports, une fois le cabinet formé à Ottawa, pour «confirmer» l'engagement.

Par ailleurs, le ministre de l'Environnement, David Heurtel, a aussi exprimé sa satisfaction, sur le front de la lutte aux changements climatiques, un enjeu que le gouvernement Harper n'a jamais considéré comme prioritaire. Et le temps presse, puisque la conférence internationale de Paris sur ce thème arrive à grands pas, en décembre.

«On envisage avec beaucoup d'optimisme et d'anticipation la possibilité de s'asseoir avec le prochain gouvernement fédéral et préparer la conférence de Paris ensemble, en collaboration plus accrue sur les mécanismes plus concrets» en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre, a déclaré M. Heurtel, en point de presse.

«On espère avec le gouvernement fédéral avoir une plus grande ouverture, puis un véritable travail de collaboration, qui était difficile à trouver sous l'ancien gouvernement (Harper)», a-t-il ajouté.