CTV News a justifié en ondes, jeudi, sa décision d'avoir présenté le début hésitant d'une entrevue réalisée la semaine dernière avec le chef du Parti libéral du Canada (PLC), Stéphane Dion.

Trois dirigeants de CTV News ont affirmé lors du bulletin de 18h00, dans les Maritimes, que la chaîne avait la responsabilité de montrer aux téléspectateurs l'entrevue préenregistrée le 9 octobre, cinq jour avant la tenue du scrutin.

Robert Hurst, président de CTV News, a affirmé «qu'il était important que CTV News ne cache rien pendant une campagne électorale».

L'entrevue, qu'il a fallu recommencer à quatre reprises parce que M. Dion n'avait pas compris une question sur l'économie posée par le présentateur Steve Murphy, a tout d'abord été diffusée dans les Maritimes. Elle a ensuite été vue à la grandeur du pays.

Lors des informations, ce soir-là, M. Murphy a affirmé que le réseau avait indiqué aux libéraux qu'il ne diffuserait pas le début de l'entrevue, menée en anglais.

Peu après que l'entrevue eut été diffusée, le premier ministre Stephen Harper a sauté sur l'occasion, affirmant que l'incident faisait la preuve que M. Dion n'avait aucun plan afin de faire face à la crise mondiale du crédit.

Le camp libéral a répliqué en accusant M. Harper d'avoir attaqué facilement un homme ne maîtrisant pas parfaitement l'anglais et comportant un problème d'ouïe.

Le soir du scrutin, M. Dion n'a pas fait de mystère du mépris qu'il ressentait à l'égard de CTV lorsqu'il a affirmé à un journaliste de ce réseau que CTV serait le dernier média auquel il adresserait la parole.