(Montréal) Plusieurs grèves de chauffeurs d’autobus d’écoliers, parfois d’une seule journée, parfois plus longues, touchent présentement des Centres de services scolaires dans quelques villes du Québec.

En Estrie par exemple, la grève concerne 215 chauffeurs d’autobus dans cinq syndicats, rattachés à la Fédération des employé(e)s des services publics, affiliée à la CSN.

D’autres transporteurs sont aussi touchés dans certains Centres de services scolaires à Drummondville, Rivière-du-Loup et Montréal en partie.

Comme un seul Centre de services scolaire peut faire affaire avec plusieurs transporteurs et qu’un seul transporteur peut avoir comme clients plusieurs Centres de services scolaires, tous les élèves d’un CSS ne sont pas nécessairement touchés par une telle grève cependant.

Le litige porte principalement sur les salaires.

Le gouvernement du Québec avait accordé une aide financière aux transporteurs pour compenser différents coûts, comme l’électrification des véhicules, les salaires et autres frais de fonctionnement. Les syndicats et les employeurs concernés ne s’entendent pas sur la part de cette aide financière qui doit être versée aux chauffeurs.

« On ne demande pas toute l’aide gouvernementale, non ; on demande la juste part qui va aux chauffeurs d’autobus », a justifié en entrevue Josée Dubé, présidente du secteur du transport scolaire à la fédération.

Joint au téléphone, un des principaux employeurs touchés, Autobus Idéal, n’a pas souhaité commenter.

Mme Dubé soutient que les chauffeurs d’autobus d’écoliers ont l’appui des parents, malgré la journée de grève.

« La reconnaissance, le respect et la valorisation des parents, on l’a. C’est les seuls qui sont conscients du travail qu’on fait. Et ils savent, eux, qu’on mérite plus. Pour la plupart, ils disent qu’ils ne le feraient pas, notre travail : conduire avec un paquet d’enfants dans l’autobus. Maintenant, cette reconnaissance-là et ce respect doivent venir aussi du transporteur », a estimé Mme Dubé.