À l’approche du temps des Fêtes, le Front commun maintient son objectif d’obtenir une entente le 19 décembre, mais exprime son mécontentement devant la lenteur des discussions.

« Ça n’avance pas à la vitesse qu’on voudrait. On ne peut pas annoncer publiquement vouloir régler avant la fin de l’année et avoir ce rythme-là. Le gouvernement ne se comporte pas comme si c’est urgent », dit à La Presse le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Réjean Leclerc.

Certaines tables sectorielles n’ont pas été appelées à négocier cette fin de semaine. « On n’a pas de négociation, malgré le fait que ça fait plusieurs semaines qu’on dit qu’on est disponible sept jours sur sept », déplore Jessica Goldschleger, première vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

« Ils ont refusé de négocier en fin de semaine. C’est quoi le problème ? », a lancé la présidente du Syndicat québécois des employées et employés de services (SQEES-FTQ), Sylvie Nelson, lors d’un point de presse dimanche matin.

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La présidente du Syndicat québécois des employées et employés de services (SQEES-FTQ), Sylvie Nelson, dimanche

Le Front commun est en grève du 8 au 14 décembre. Après ces sept jours de grève, tous les syndicats du Front commun seront consultés les 18 et 19 décembre. Les représentants du Front commun aspirent à parvenir à un accord d’ici le 19 décembre.

C’est possible si on négocie jour et nuit. Le problème c’est que la partie patronale ne s’inscrit pas dans le même niveau d’urgence.

Réjean Leclerc, président de la FSSS-CSN

« Le déclenchement de la grève est une décision qui appartient aux syndicats. Pour notre part, nous sommes en action pour en arriver à une entente le plus rapidement possible. Nos équipes sont disponibles 24/7 pour arriver à des ententes négociées et des rencontres ont lieu toute la fin de semaine avec les syndicats », a déclaré le cabinet de la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel.

Important écart

Vendredi, le Front commun a soumis une contre-offre salariale au gouvernement Legault. Lors d’une mêlée de presse vendredi, les chefs syndicaux du front commun ont donné peu de détails sur leur nouvelle proposition. Ils se sont contentés de dire que le front commun est prêt à signer des conventions collectives d’une durée de plus de trois ans.

La demande initiale du Front commun, sur trois ans, incluait 9 % d’augmentation au titre du rattrapage, en plus d’une hausse liée à l’indice des prix à la consommation – la « clause d’indexation » –, pour un total d’environ 23 %.

Jeudi, le premier ministre François Legault s’est dit prêt à bonifier sa nouvelle offre d’augmentations de salaire de 12,7 % en cinq ans, présentée mercredi. « C’est plus de 9 milliards récurrents qui sont actuellement sur la table, soit un milliard de plus que la dernière offre », a précisé le cabinet de Sonia LeBel.

« Nous réitérons que la souplesse est un incontournable pour le gouvernement, notamment en ce qui concerne la gestion des horaires et les déplacements sur une base volontaire », a ajouté le cabinet.

Avec Tommy Chouinard, La Presse