Dans cette série Vérifié, Les As de l’info te présentent une multitude de trucs pour utiliser les médias de façon éclairée ! Avant de céder aux émotions, il faut vérifier ce qu’on lit. Vanessa y va de ses conseils pour déjouer nos émotions afin de détecter les fausses nouvelles qui sont souvent écrites de manière à nous faire réagir. Bon visionnement, et n’hésite pas à te rendre sur le site des As de l’info pour les autres épisodes.

Démissionner des bouchons

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

Peut-être as-tu entendu parler du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine récemment. C’est normal, et tu en entendras sûrement encore parler longtemps.

Depuis lundi, la moitié des voies du tunnel sont fermées pour des travaux qui dureront au moins trois ans. Comme il y aura moins de voies, il y aura beaucoup plus d’embouteillages qu’à l’habitude.

C’est une traversée très importante. Près de 120 000 automobilistes l’empruntent chaque jour ! Cela va faire beaucoup de personnes qui vont essayer d’emprunter d’autres chemins, ce qui va ajouter des voitures à la circulation des autres routes.

Des choix difficiles

Peut-être que tes parents font face à cette situation difficile. C’est le cas de Ken Thériault, qui enseignait dans une école de Montréal.

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

Ken Thériault

Alors qu’il passait déjà des heures au volant de sa voiture chaque jour, ce papa de quatre enfants a décidé de démissionner de son travail. Avec les nouveaux travaux, il ne pouvait s’imaginer passer encore plus de temps dans les embouteillages pour les trois prochaines années. Mais surtout, il ne veut pas perdre ce précieux temps au profit de celui passé en famille. Quitter son ancien emploi a été un choix difficile, puisqu’il perd de bonnes conditions de travail et risque de gagner moins d’argent. Mais pour lui, la qualité de vie est plus importante que ça.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Jean-Philippe Tremblay doit se rendre tous les jours à Longueuil pour reconduire son fils à l’école.

Jean-Philippe Tremblay vit aussi une situation difficile. Il est père d’un fils en garde partagée et vit à Montréal. Il doit cependant se rendre à Longueuil pour aller porter son enfant à l’école. Il passe chaque jour, matin et soir, trop de temps dans sa voiture. Ce père est découragé. Il ne désire surtout pas démissionner de son emploi à Montréal ni abandonner la garde partagée.

Quelles sont les solutions ?

Plusieurs solutions sont offertes aux automobilistes. Transports Québec a proposé des stationnements sur la Rive-Sud pour tous les résidants qui veulent stationner leur véhicule, puis prendre les transports en commun. Cinq navettes gratuites ont été créées pour traverser le pont-tunnel à partir de stationnements à Boucherville, Belœil et Sainte-Julie.

De plus, les voitures avec trois passagers et plus peuvent emprunter la voie réservée aux autobus et aux taxis sur l’autoroute 20 à plusieurs endroits.

Seulement, dans le cas de certaines personnes, opter pour le transport collectif, comme l’autobus, est impossible. Pour certains, c’est encore plus long qu’en voiture. Pour d’autres, ce sont les horaires qui ne conviennent pas. Par exemple, il n’y a plus d’autobus la nuit pour ceux qui travaillent tard, comme les infirmières.

Ces travaux sont un casse-tête et créent beaucoup d’anxiété pour ceux qui en sont affectés. Les solutions proposées seront-elles suffisantes ?

L’actualité au quotidien

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La sécurité de la population est menacée en Haïti

PHOTO RICHARD PIERRIN, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Depuis plusieurs semaines, une crise profonde secoue Haïti, un pays situé dans les Caraïbes. Sa population doit faire face à une grande instabilité politique en plus d’être frappée par une épidémie très grave. Mais comment en est-on arrivé là ? L’équipe des As t’explique ce qui se passe.

Les gangs, un problème de taille

En 2010, un gigantesque tremblement de terre a secoué Haïti. Plus de 220 000 personnes sont mortes et plus de 300 000 ont été blessées. Énormément de bâtiments ont aussi été démolis ; même le palais présidentiel y est passé.

Depuis, Haïti est plongé dans une crise sans précédent. Vois-tu, le pays était déjà très pauvre avant le tremblement de terre, et ce dernier n’a fait qu’empirer la situation. Par manque d’argent, le gouvernement a beaucoup de mal à remettre de l’ordre sur le territoire. Or, c’est justement de ce chaos que profitent les gangs.

Un gang est un groupe de personnes qui s’adonnent à des activités criminelles. En général, un gang opère dans l’ombre, sans trop déranger l’ordre public.

Mais en Haïti, étant donné la situation, la police est débordée et les gangs n’ont donc pas peur de commettre leurs crimes à visage découvert.

Les gangs ont même entrepris de prendre possession de Port-au-Prince, la capitale d’Haïti. On estime qu’ils contrôlent 60 % de son territoire, dont un port très important.

Le choléra de retour

Les gangs ne sont pas le seul souci auquel le peuple haïtien doit faire face en ce moment : une épidémie de choléra prend aussi de plus en plus d’ampleur au pays.

Le choléra est une maladie grave qu’on connaît en Occident depuis à peu près deux siècles. Elle s’attrape lorsqu’on avale des aliments ou de l’eau contaminés par une bactérie nommée Vibrio cholerae. Les personnes malades du choléra souffrent de nausées, de vomissements et de diarrhées.

De 2010 à 2019, plus de 10 000 personnes en Haïti sont mortes de la maladie. Néanmoins, en février dernier, l’État avait célébré l’élimination officielle du choléra, puisqu’il n’avait plus recensé de cas depuis 2019.

Malheureusement, on dirait que ce n’était pas tout à fait vrai, car jusqu’ici, 2000 cas confirmés ont été rapportés dans les dernières semaines. Et le problème, c’est que les gangs empêchent les hôpitaux de bien fonctionner, et donc de traiter les malades du choléra.

La communauté internationale interviendra-t-elle ?

Pour l’instant, relativement peu de choses ont été faites pour aider Haïti à se sortir du pétrin. Cependant, il faut comprendre qu’il s’agit d’une situation très complexe et que les différents dirigeants internationaux veulent s’assurer de prendre les bonnes décisions.

Le Canada a déjà envoyé du matériel militaire à la police haïtienne pour l’aider à contrôler les gangs. De son côté, l’ONU réfléchit à envoyer des troupes sur le terrain. En attendant, elle a annoncé une série de sanctions contre les bandes criminelles.