La Coupe du monde de football (ou soccer) rassemble tous les quatre ans plus de 3,5 milliards de mordus du ballon rond. La dernière édition était en Russie en 2018, et cette année, c’est le Qatar qui accueillera l’évènement, du 20 novembre au 18 décembre 2022.

Cependant, le Qatar a beaucoup fait parler de lui depuis le début des travaux, et pas pour les bonnes raisons.

Les détails sur la Coupe du monde au Qatar

Le Qatar est un pays arabe situé sur la côte ouest du golfe Persique, juste à côté de l’Arabie saoudite.

IMAGE TIRÉE DE GOOGLE MAPS

Le Qatar est situé sur la côte ouest du golfe Persique.

Depuis le début des travaux en 2010, 6500 ouvriers ont trouvé la mort. Originaires de pays comme le Sri Lanka, le Pakistan, le Bangladesh ou encore le Népal, ces personnes étaient des travailleurs migrants, exploités, sous-payés et parfois même maltraités.

PHOTO HAMAD I MOHAMMED, ARCHIVES REUTERS

Des ouvriers travaillent sur le chantier d’une zone destinée aux partisans pour la Coupe du monde, à Doha, le 5 octobre.

Les conditions de travail y sont extrêmement difficiles et même dangereuses. De nombreuses organisations internationales, comme Amnistie internationale, ont dénoncé l’esclavagisme qui s’organisait autour de cet évènement.

Un problème pour l’environnement

En plus d’avoir fait parler d’elle pour la sécurité des employés, la Coupe du monde au Qatar a également fait face à de nombreuses critiques sur la question environnementale. En effet, en raison des fortes chaleurs du désert, tous les stades seront dotés de climatiseurs. C’est un problème, lorsqu’on apprend la quantité de gaz à effet de serre que tout cela va engendrer, d’autant plus que les stades sont à ciel ouvert !

L’architecte à l’origine de ces œuvres affirme cependant que les climatiseurs ont été pensés de manière écoresponsable, puisqu’ils fonctionnent à l’énergie solaire. Cependant, si tous les climatiseurs des stades marchaient à l’énergie solaire, il faudrait environ 1000 km⁠2 de panneaux, autrement dit, un dixième de la superficie du Qatar. Alors illusion ou réalité, cela reste à voir…

Une Coupe du monde qui fait débat

Enfin, la Coupe du monde au Qatar est la plus chère de toute l’histoire du football : 220 milliards de dollars ont été dépensés au total pour cet évènement. C’est 14 fois plus que la Coupe du monde au Brésil, qui était considérée jusqu’à présent comme étant la plus chère de l’histoire, avec 15 milliards de dollars dépensés pour l’occasion.

Ainsi, de nombreuses critiques ont été émises à l’encontre de cet évènement : exploitation, non-respect des droits de la personne, non-respect de l’environnement… autant de commentaires qui poussent de nombreuses personnes et même des nations entières à boycotter la Coupe du monde 2022.

Récemment, des villes de France comme Paris, Strasbourg, Renne, Bordeaux et même Marseille ont annoncé qu’elles ne diffuseraient pas la Coupe du monde dans les endroits publics. Sur les réseaux, les #boycottqatar2022 sont de plus en plus nombreux.

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Comment contrôler l’incontrôlable ?

ILLUSTRATION LAURIE-JEANNE BEAUDOIN, LES AS DE L’INFO

Le 6 octobre, il est arrivé un drame en Thaïlande, un pays d’Asie. Un ancien policier est entré dans une garderie avec une arme et a tué des enfants et des adultes. Le criminel est mort et il n’y a plus de danger. On imagine que les personnes qui ont vécu ce drame ont beaucoup de tristesse et de douleur et qu’il leur faudra un énorme courage et du temps pour s’en remettre.

Cette nouvelle nous a fait réfléchir, dans l’équipe des As. On se demandait si on devait t’en parler. On a décidé de la résumer en quelques phrases et de plutôt mettre des efforts à t’aider avec les émotions que les nouvelles comme celle-ci peuvent te faire vivre.

Un million de questions

Avec des évènements de la sorte, on est souvent assailli d’une multitude de questions auxquelles il nous est difficile de répondre. Pourquoi cette personne a-t-elle commis cet acte terrible ? Pourquoi des gens innocents sont-ils morts ? Pourquoi le monde est-il si cruel ?

Cependant, même si on aimerait connaître les réponses à toutes ces questions, il faut parfois accepter qu’elles n’existent pas. Mais ce n’est pas parce que certaines choses nous échappent qu’on ne peut pas trouver une façon de leur donner une place dans notre vie.

Si on ne peut pas trouver des réponses, on peut choisir plutôt de déplacer la question. On peut alors se demander : « Que puis-je faire quand je ne sais pas comment réagir à un évènement, mais que je souhaite tout de même en parler ? »

Tu n’es pas seul !

Une chose qui peut t’aider dans une situation difficile est de te rappeler que tu n’es pas seul ou seule dans ce que tu vis. Beaucoup d’autres personnes sont probablement dans le même état d’incompréhension que toi et n’ont pas plus de réponses.

C’est pour cette raison qu’il est important, en tant que société, d’apprendre à discuter ensemble des choses difficiles qui nous arrivent. Sans pour autant les comprendre, on peut commencer par les nommer. Mort. Attentat. Guerre. Violence.

C’est important de parler de ces nouvelles qui nous affectent, de mettre des mots sur nos émotions aussi. C’est normal d’être triste, en colère ou d’avoir peur.

S’informer, mieux qu’ignorer

On pourrait penser que la meilleure stratégie pour ne pas être affecté par un évènement troublant est de l’ignorer. Pourtant, plusieurs études ont démontré le contraire ! Le fait de comprendre quelque chose nous aiderait en réalité à mieux le contrôler, en plus de nous préparer à affronter des évènements similaires dans l’avenir.

Quand on ne comprend pas ce qui s’est passé, qu’on entend des petits bouts de l’histoire, on se fait parfois des idées très angoissantes et parfois pires que la réalité.

Faire un geste, ça compte !

Finalement, une dernière chose qui peut t’aider à te sentir mieux est de t’impliquer dans ce qui vient de se passer.

Si l’évènement en question s’est produit dans un autre pays, tu peux peut-être faire un dessin, écrire une lettre ou même organiser une collecte de fonds avec ta famille ou ton école. Comme ça, les personnes touchées par l’évènement sauront que tu partages le chagrin qu’elles ressentent et apprécieront beaucoup ta petite attention. Et de ton côté, ça peut te permettre de te dire que, même si tu ne peux pas effacer ce qui s’est passé, tu as fait une différence à ta façon !

Petites piles, gros danger

PHOTO DENIS GERMAIN, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE

Kayzen, 5 ans, a avalé une pile bouton en septembre. Soigné à l’hôpital, il devrait s’en sortir sans séquelles.

De plus en plus d’appareils utilisent des piles boutons, des petites piles plates et rondes. Le problème avec celles-ci, c’est qu’elles sont faciles à avaler pour des enfants. Tu t’en doutes sûrement, manger une pile est loin d’être une bonne idée. Ces piles sont des bombes à retardement lorsqu’elles sont activées par la salive dans l’œsophage, le tuyau qui mène la nourriture à ton estomac. On t’explique.

Le danger des piles boutons

À l’Hôpital de Montréal pour enfants, les cas d’enfants qui ont accidentellement avalé des piles boutons ont triplé dans les dernières années. Tu en as peut-être déjà vu dans des télécommandes, des lampes de poche, des petits jouets et même dans des cartes de souhaits musicales. Les jeunes enfants sont attirés par elles, car c’est un objet brillant.

En apparence inoffensives, ces piles peuvent devenir un véritable poison. C’est encore plus dangereux qu’avaler un clou ! Activées par la salive, les piles émettent rapidement de la chaleur au point de brûler et de percer l’œsophage de certains petits patients. Et si ça arrive, les bactéries dans la salive risquent d’infecter la région entre les deux poumons, où il y a, entre autres, le cœur. Si la pile est en contact avec un vaisseau sanguin, elle risque de causer une importante hémorragie, c’est-à-dire un saignement qui ne s’arrête pas. Inutile de dire que ça peut être mortel.

Les médecins inquiets

Entre mars 2018 et février 2021, 609 enfants se sont présentés aux urgences parce qu’ils avaient avalé un objet. Les piles boutons arrivaient au deuxième rang des articles les plus souvent avalés.

En général, ce sont des enfants de 6 ans ou moins qui ingèrent ce genre d’objets. Dans plusieurs cas, ils le font sans que personne ne les voie.

Avec cette augmentation, des médecins exigent des règles plus strictes encadrant l’utilisation de ces piles. La Société canadienne de pédiatrie a demandé au gouvernement fédéral que les produits nécessitant des piles boutons soient dotés d’un couvercle vissé. Elle a également exigé que les emballages des piles soient à l’épreuve des enfants.

Que faire si ça arrive ?

Si ton petit frère ou ta petite sœur avale une pile bouton, il faut rapidement le ou la soigner dans un hôpital. Les piles peuvent provoquer de graves problèmes dans le corps en seulement deux heures ! Il est aussi possible de prendre du miel, car celui-ci protège l’œsophage, un peu comme un pansement.

D’après un texte d’Émilie Bilodeau, La Presse