(Montréal) Plusieurs services de police du Québec seront davantage présents sur les plans d’eau ce week-end dans le cadre d’une opération nationale concertée récréotouristique.

Les policiers feront de la sensibilisation auprès des plaisanciers, mais ils remettront aussi des constats d’infractions si les règles ne sont pas respectées. Ils seront présents sur les quais, sur les plans d’eau et sur la route à proximité lors du retour à la maison.

Cette opération cible les citoyens s’adonnant à des activités nautiques ayant un comportement pouvant compromettre leur sécurité et celle des autres usagers.

« On veut sensibiliser les gens aux comportements à adopter. On parle beaucoup ces temps-ci de majeures collisions qui sont survenues, de chavirements et de noyades. Le facteur humain est souvent important dans ces évènements-là », indique la porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ), Catherine Bernard.

Selon le guide de sécurité nautique de Transport Canada, « chaque occupant est dans l’obligation d’avoir un vêtement de flottaison individuel (VFI) adapté à sa taille, et ce, à l’intérieur de tout type d’embarcation. » Il n’est pas obligatoire de porter le vêtement de flottaison, mais il est fortement recommandé de le faire, « il pourrait vous sauver la vie ».

Les statistiques de Transport Canada montrent qu’environ 90 % des personnes qui se sont noyées à la suite d’accidents ne portaient pas de gilet de sauvetage.

Même il y a un gilet de sauvetage ou un VFI à bord du bateau, des conditions telles que les forts vents, d’importantes vagues et l’eau froide peuvent faire en sorte qu’il sera très difficile, voire impossible, d’enfiler un gilet de sauvetage. De plus, si une personne tombe à l’eau par accident, l’embarcation où se trouve le gilet de sauvetage peut s’éloigner rapidement.

Utiliser une embarcation de plaisance sans qu’il y ait à bord un VFI ou un gilet de sauvetage de la bonne taille pour chaque personne est passible d’une amende de 200 $, auxquels s’ajoute 100 $ par gilet manquant.

Alcool à bord

Il est recommandé de ne pas consommer de l’alcool à bord d’une embarcation. Les plaisanciers qui consomment de la boisson augmentent considérablement les risques de décès ou de blessures.

« Au niveau du conducteur, on ne peut pas consommer trop d’alcool lorsqu’on conduit une embarcation nautique autant que dans un véhicule. Le Code criminel s’applique de la même façon », indique Mme Bernard.

Conduire une embarcation avec les facultés affaiblies, ne pas s’arrêter sur les lieux d’un accident et conduire une embarcation qui n’est pas en état de naviguer sont considérés comme des actes criminels.

« Il n’y a pas de restriction pour la consommation des passagers au Québec, comparé à d’autres provinces canadiennes. Il n’est pas interdit de consommer de l’alcool à bord d’une embarcation, par contre ce n’est pas recommandé », explique la sergente Bernard. Elle indique que la consommation d’alcool fait partie « du facteur humain » qui mène à des collisions et autres tristes évènements.

Les condamnations pour une première infraction de conduite avec les facultés affaiblies peuvent entraîner des amendes, l’interdiction de conduire une embarcation ou un véhicule à moteur, la saisie de l’embarcation pour une période déterminée et des peines d’emprisonnement possibles.

L’opérateur d’une embarcation doit être vigilant et attentif à son environnement. Pour éviter tout accident, il doit surveiller le plan d’eau, être attentif à son entourage et pas seulement les autres bateaux à moteur, mais aussi la présence de nageur, de canot, de planche à pagaie ou des dangers à la navigation tels que les hauts fonds. Le conducteur doit aussi avoir une vitesse adaptée aux circonstances afin d’avoir le temps de réagir pour faire la bonne manœuvre.

Avant de partir, le guide de sécurité nautique de Transport Canada conseille entre autres d’informer quelqu’un de l’itinéraire prévu et d’avoir avec soi une carte des plans d’eau au cas où la technologie ferait défaut. Il est important de consulter la météo avant de partir et d’avoir une trousse de premiers soins ainsi que le nécessaire pour prévenir la déshydratation, les coups de chaleur et l’hypothermie.